(...) L'automatisme par contre (l6 à 9) est extérieur à nous. Il est le résultat d'un travail pénible. Il s'agit de répéter le geste de telle sorte qu'il devient une habitude. Le geste se réalisera sans réflexion, immédiatement dans les conditions requises : c'est un réflexe conditionné. Freiner avant un obstacle par exemple. Le geste automatique est une réaction acquise qui fait que le corps est comme programmé à réagir d'une manière précise à certaines stimulations.
La seconde partie montre que l'homme est proprement humain lorsqu'il est confronté à une "crise intérieure"; sinon, il se confond avec une machine ou un automate. Si la conscience est quasi-inexistante dans le réflexe, elle est à son apogée dans la "crise". L'individu est dans une situation morale parce qu'il a à choisir entre plusieurs projets qui déterminent son devenir (l12). La décision met en jeu son existence. Bergson parle de "vivacité" (l10) en rapport avec l'hésitation (l11). Car, l'individu ne sait pas comment agir : il reste prisonnier de la réflexion qui examine les éléments sans pouvoir les évaluer réellement. La conscience est présente parce qu'il y a un écart entre la réalité et la volonté ou plutôt un double échec : le projet ne peut se réaliser et la volonté ne peut se déterminer.
Dans la troisième partie, Bergson en déduit la réalité de la conscience. Elle est proportionnelle à la possibilité de choix. Plus le nombre de choix est élevé, plus la réflexion est dynamique. Il reste que ces choix ne doivent pas rester en suspens. Il faut qu'ils se réalisent effectivement. Ainsi, le comportement serait alors une "conduite" c'est-à-dire que les gestes seraient voulus et maîtrisés. Ils apportent quelque chose de nouveau, "une création" affirme Bergson. Il finit par une définition essentielle. La conscience se confond avec non seulement la faculté de choisir mais surtout la réalisation de ses choix (...)
[...] L'individu est dans une situation morale parce qu'il a à choisir entre plusieurs projets qui déterminent son devenir (l12).La décision met en jeu son existence. Bergson parle de "vivacité" (l10) en rapport avec l'hésitation (l11). Car, l'individu ne sait pas comment agir: il reste prisonnier de la réflexion qui examine les éléments sans pouvoir les évaluer réellement. La conscience est présente parce qu'il y a un écart entre la réalité et la volonté ou plutôt un double échec: le projet ne peut se réaliser et la volonté ne peut se déterminer. [...]
[...] Bergson attribue à l'hésitation une qualité positive parce qu'elle est la manifestation de l'intensité d'un choix à effectuer. Nous sommes attentifs à nos propres idées et à nos actions lorsque nous ne savons comment nous décider. Néanmoins, pouvons-nous réduire la conscience à cette hésitation? Nous verrons dans cette partie que l'hésitation est liée à une activité mentale. Hésiter consiste à ne pas savoir comment nous décider. Il s'agit de choisir entre des possibles différents. La conscience est la faculté qui se représente ce qui est possibles et réalisables : elle calcule les avantages et les risques de chacun de ces possibles et elle envisage les conséquences possibles. [...]
[...] Apprendre le grand écart, le vol plané, un rôle au théâtre fait de nous des êtres à part dans le monde de la nature mais aussi une individualité parmi les autres individus. Bergson propose une définition de la conscience qui est réduite à la faculté de choisir. Comment peut-on justifier cette restriction? La conscience est caractérisée généralement par la faculté de penser. Celle-ci permet d'acquérir un savoir sur le monde et sur nous-mêmes. Ce savoir nous propose une représentation de la réalité selon notre donne dans la réalité un milieu sensible composé de sons, d'odeurs. [...]
[...] Tout porte à croire qu'il en est ainsi de la conscience en général. Henri Bergson QUESTIONS : Dégagez l'idée principale du texte et précisez la structure de son argumentation Expliquez: "les moments de crise intérieure . où nous sentons que notre avenir sera ce que nous l'aurons fait" . la somme plus ou moins considérable . de création que nous distribuons sous notre conduite" La conscience n'est-elle qu'une faculté de choisir? TEXTE DE BERGSON Introduction: La thèse de l'auteur est de définir la conscience comme une faculté de choisir parmi nos pensées et nos actes ceux qui conviennent le mieux à nos désirs ou volontés. [...]
[...] Bergson précise alors la fonction de la conscience à l'application du travail de la pensée à la réalité. Le fait de choisir relève d'une activité pratique en fait: la décision (on dit aussi un choix) montre une modification de la réalité par la maîtrise de gestes et de paroles et par la production d'une action et d'un objet nouveau, artificiel en fait. La conscience a donc une réalité par cette production effective qui relève donc du choix délibéré. III/ Est-ce dans l'hésitation que nous sommes le plus conscient? [...]
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