Hannah Arendt, Günther Anders, La Bataille de cerise, philosophie moderne, symphilosophie, personnage, discours, misogynie, femme philosophe, féminisme, gloire
Au terme d'un amour les ayant liés pendant sept ans, entre 1929 et 1936, Hannah Arendt et Günter Stern, appelé Günter Anders, se sont séparés sans pour autant rompre le contact. En atteste notamment la production de travaux relatifs à des sujets communs, à l'image des réflexions concernant Eichmann : Eichmann à Jérusalem et Nous, fils d'Eichmann publiés respectivement en 1936 et 1964. Dès lors, la relation intellectuelle et sentimentale établie entre ces deux philosophes de premier plan pourrait se construire autour d'une histoire commune ayant apporté des éléments de compréhension philosophiques majeurs. En effet, Hannah Arendt et Günter Anders se sont rencontrés pendant leurs années étudiantes avec un intérêt commun pour la philosophie, notamment au regard des travaux concernant les penseurs du premier siècle : Heidegger, Husserl et Jaspers. Cette émulation intellectuelle partagée a articulé leurs travaux et pensée philosophique d'une telle manière que l'on pourrait se demander comment s'est construite leur relation intellectuelle et les réflexions jointes proposées par le couple philosophe.
[...] De plus, bien que grande philosophe de son époque auquel l'auteur ne sache contredire la renommée, la femme reste au sein de l'ouvrage une femme : c'est à dire un être humain douée de réflexion moins complexe que l'homme. En effet, on remarque tout au long de l'ouvrage le rapport de force dominant / dominée entre Günter Anders et Hannah Anders de telle sorte que l'on pourrait croire à un rapport de force entre professeur et élève. Hannah Arendt est décrite comme peu crédible et sérieuse : quelqu'un à qui on ferait la leçon et qui n'écouterai qu'à moitié. [...]
[...] En effet, même si il semble admis et compris qu'Anders Günther et Hannah Arendt formait un couple : ce qui semble être quelque chose d'assez univoque, en particulier dû au fait que l'on parle d'un couple hétérosexuel blanc. Pourtant, tout au long de la lecture, par les rapports de force entre les deux personnages. Il semblerait qu'autre chose qu'une relation sentimentale soit la raison de leur union. En l'occurrence, c'est la dimension intellectuelle et philosophique qui frappe le lecteur ou la lectrice en admirant les propos d'Hannah Arendt à l'égard de son mari et inversement. [...]
[...] En effet, un ou une lectrice non-averti(e) pourrait être très étonné de lire Hannah Arendt considérer comme « Étrange » d'associer politique et philosophie dans la mesure où on y trouve les racines fondamentales de la pensée d'Arendt, notamment au regard de sa réflexion sur les éléments de la constitution et la pérennité d'un état totalitaire. Dès lors, on remarque à travers cet échange que c'est au détour de cette discussion que l'idée philosophique serait née. Il faut toutefois prendre la mesure de ces propose avec attention : ils ont été écrits par un homme qui traite la question de son ex-conjointe avec une misogynie manifeste et naturel. III. Un souvenir teinté de misogynie : quelle place pour la femme philosophe ? [...]
[...] De sorte qu'en serait la reproduction ce que tu nommes de ton côté "système philosophique" ? » Au sein de ce passage, disponible page 16, on remarque d'emblée la dimension philosophique propre aux rapports d'Hannah Arendt et Anders Günter : leur relation ne semble être qu'une longue discussion philosophique auquel émanerait des réflexions : c'est ce qui frappe le lecteur ou la lectrice dans la mesure où cette relation n'est pas habituelle, pas même pour des philosophes. En effet ; on n'aurait pas tendance à croire qu'un ou une philosophe dîne de manière philosophique, déjeune de manière philosophique, évoque ses souvenirs de manière philosophique etc : c'est une constante représentation et réflexion philosophique. [...]
[...] On retrouve cet effort intellectuel page 66 : { . } Cela ne devrait-il pas nous faire monter au visage le rouge de la honte ? » « À nous ? » J'approuvais de la tête. « Pourquoi donc à nous ? » Cet échange permet de nous interroger sur leur relation dans la mesure où la notion sentimentale s'intègre à la notion intellectuelle : le couple forme des réflexions communes traduites par ce « nous ». Dès lors, on peut s'intéresser à la notion de symphilosophie. [...]
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