Athenaion politeia, L'eunomia de Solon, Aristote, loi juste, institutions athéniennes, réformes, démocratie
Ce texte doctrinal, extrait d'Athenaion politeia, a été écrit par Aristote et ses élèves entre 330 et 322 avant J.C. et porte sur les institutions athéniennes avant la démocratie.
Aristote est un philosophe grec. Né en 384 avant J.C., il sera précepteur d'Alexandre et créera le Lycée, lieu de réflexion philosophique. Ses réflexions sur la recherche du gouvernement idéal lui ont permis de mettre en rapport les différents régimes des cités grecques.
Dans ce texte, Aristote retrace les réformes de Solon. La période dans laquelle il a vécu, entre 640 et 558 avant J.C., le place hors des dates de la démocratie mais il est possible de dire qu'il en a posé les conditions. Issu d'une famille noble, Solon refuse l'héritage de son père et devient commerçant. Profitant de ses voyages, il observe les régimes des autres cités et en tire une expérience politique. De retour à Athènes, il s'installe sur l'agora et après avoir écouté le peuple parler, il prend fréquemment la parole devant lui et pour lui.
[...] Les privilèges politiques des nobles sont entamés. En choisissant « les plus capables » l'aréopage posait les conditions d'une timocratie. Cependant, il existe toujours une condition de fortune même s'il peut élire des commerçant et des artisans lorsqu'ils font partie de cette classe. Mais l'entrée des thétes à l'ecclesia entraine une modification et atteint la domination des eupatrides et du génos sur l'archonta. « la société engendre la démesure, quand une grande fortune échoit à ceux qui n'ont pas une sagesse suffisante. [...]
[...] Limite des inégalités, mise en place d'une justice droite. Les réformes sociales de SOLON et leur publicité ont permis aux différents extrêmes de la population athénienne de se rapprocher un peu, d'avoir une condition moins écartée. Mais ce sont aussi les réformes politiques qui vont permettre se rapprochement. La participation plus active du peuple et du sort dans les institutions politiques La réforme politique de Solon, hormis la possible participation des thètes à l'Ecclesia précédemment évoquée, porte sur deux principales institutions : l'archontat et l'héliée. [...]
[...] Action en tant que législateur. Réforme des lois de Dracon qui avait limitées la condition des héctémores. Dracon, bien qu'ayant rendu le droit au peuple, avait endurcie la condition des héctémores en confirmant ce qui n'était qu'un usage : tout débiteur qui ne paye pas peut être réduit en esclavage. Pour Solon la recherche de la loi juste passe donc par la publication des lois mais aussi la limitation de celles de Dracon. « on les plaça dans le Portique Royal et tous jugèrent de les observer. [...]
[...] Son but est donc de limiter les excès de l'aristocratie mais aussi du peuple. Il sait qu'il est impossible de donner tout le pouvoir au peuple et que l'aristocratie de se placer en tant que contre pouvoir. C'est donc une balance entre les pouvoirs des deux camps que va imposer Solon : l'eunomia. C'est par l'écriture et la publication d'une Constitution que Solon va tenter de mettre en place son équilibre. Comment SOLON apporte-t-il au institution athénienne l'eunomia, la loi juste ou « justice droite », condition sans laquelle la démocratie n'aurait pas vu le jour ? [...]
[...] L'héliée se prononce sur la peine mais les archontes ont un pouvoir d'instruction. L'eunomia, la loi juste ou « justice droite » doit permettre à Athènes de mettre en place les conditions de sa démocraties mais en 560, Athènes est toujours une timocratie. Il faudra attendre les guerres médiques, opposant les grecques aux perses pour que la démocratie voit le jour. Les réformes de Solon, sociales et politiques, ont permis de rapprocher les extrêmes, créant ainsi les début d'une communauté civique. [...]
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