L'extrait de l'œuvre Dictionnaire philosophique a été rédigé en 1764 par le philosophe, dramaturge et moraliste français Voltaire. L'article que nous devons présenter s'intitule « tyrannie » et par conséquent correspond à une définition de ce mot. Le philosophe des Lumières donne donc son avis sur ce terme.
Le dictionnaire philosophique est probablement l'œuvre de Voltaire la plus aboutie tant par sa qualité de rédaction que par son message. Ce dictionnaire est une mine d'or de la littérature et consiste en un enchaînement de plusieurs définitions concernant tout et n'importe quoi (« air, antiquité, herbe, politique, dieu… »). Cependant en tant que moraliste Voltaire se doit d'éclaircir les problèmes de société et l'article « Tyrannie » en est l'exemple.
[...] Le dictionnaire philosophique est probablement l'œuvre de Voltaire la plus aboutie tant par sa qualité de rédaction que par son message. Ce dictionnaire est une mine d'or de la littérature et consiste en un enchaînement de plusieurs définitions concernant tout et n'importe quoi air, antiquité, herbe, politique, dieu Cependant en tant que moraliste Voltaire se doit d'éclaircir les problèmes de société et l'article Tyrannie en est l'exemple. Dans les deux premiers paragraphes, l'écrivain utilise des termes généraux comme tyran souverain lois et met en place son article en plusieurs parties comme dans un dictionnaire encyclopédique ou autre. [...]
[...] En effet, on remarque très rapidement que le terme tyrannie se généralise de plus en plus au fil du paragraphe jusqu'à devenir la domination d'un homme sur un autre. Il donne une définition politique, démocrate, voire courtisane du terme. Aussi le développement de sa thèse comme quoi la tyrannie d'un despote est plus appréciable que celle d'une compagnie continue. Voltaire décrit les actions à faire dans une journée lorsque l'on croise le tyran me ranger contre un mur, me prosterner, frapper la terre de mon front On peut dire que cette phrase est une gradation pour décrire la domination exercée par le souverain. [...]
[...] Ici nous pouvons remplacer tyrannie d'un seul par autocratie et tyrannie de plusieurs par corruption. Le conditionnel est employé afin de marquer l'importance de cette tyrannie. Après le champ lexical de la domination, rencontré dans le premier paragraphe, nous avons à faire dans le deuxième à celui de la prise de pouvoir par la force et donc de la soumission et de l'invasion un corps qui envahirait les droits des autres corps, et qui exercerait le despotisme à la faveur des lois corrompues par lui Cette phrase nous montre encore que la tyrannie n'est pas un système de légalité et de légitimité mais plutôt de dictature et d'obéissance. [...]
[...] Ses derniers mots représentent une crainte pour l'humanité, cette dernière appuyée par la condition de l'homme être enclume ou marteau ce qui signifie être dominant ou dominé, sachant que peu échappent à cette évidence heureux qui échappe à cette alternative Cependant, le plus grand philosophe des Lumières est lui aussi soumis à la règle de la censure, et par conséquent ne peut pas prendre position totalement ou tout dire sans mâcher ses mots. Il est dans l'obligation d'utiliser des termes généraux pour faire passer son message. Aussi on peut comprendre que la tyrannie dépend de la religion et qu' une compagnie de cent despotes s'apparente à une famille dont le pouvoir est sans opposants, donc une famille riche aristocratique, d'où le fait que s'en prendre à un revient à s'en prendre à tous. [...]
[...] Enfin pour conclure ce commentaire, on appréciera la qualité ainsi que l'organisation de cet article qui, disposé comme dans un dictionnaire, marque l'évolution de la prise de position sans pour cela attiser la censure. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture