L'Ethique à Nicomaque puisqu'elle tend à livrer les clés du système de l'Homme peut être vue comme l'œuvre incontournable d'Aristote. En effet dans cette éthique le philosophe propose une théorie établissant une partition de l'âme ainsi qu'une séparation des espèces du vivant et encore plus fondamental il répond à la question de la finalité de l'Homme. Ainsi l'objet de la recherche de l'Homme doit être le souverain bien, c'est-à-dire le bonheur (« eudaimonia »). Car selon Aristote toute action tend vers le bien et le bien est aussi ce vers quoi tout tend. Seul l'Homme puisqu'il est doué de raison peut atteindre le souverain bien. L'animal ne le peut comme il ne sait pas juger et n'est donc pas libre. Le dieu étant trop complet en est exclu aussi. C'est autour de la définition du bonheur que s'attarde la première partie de cette éthique. Ensuite il faut comprendre la partition de l'âme marquée par la philosophie de Platon mais révisée. Ainsi pour Aristote il y a dans l'âme humaine la fonction du logos (particulière à l'homme) et les fonctions appétitive et végétative qui sont communes aux bêtes et aux plantes. Cette distinction faite il nous faut comprendre comment l'homme atteint le Bonheur. Pour le Stagirite l'homme pour atteindre le souverain bien doit bien le viser, le faire volontairement et bénéficier de circonstances extérieures favorables. Cette démarche étant action l'Homme atteindra sa fonction et par là même occasion atteindra le Bonheur. Plus précisément dans notre texte il s'agit de savoir si l'homme heureux a besoin d'amis. Aristote interroge le concept de bonheur en le rapprochant du concept de l'amitié. On doit tout de suite remarque l'intérêt que le philosophe porte à l'entourage de l'individu. A la différence des Stoïciens l'adepte d'Aristote ne doit pas s'enfermer dans une abstraction métaphysique et ne considérer que ce qui dépend directement de lui. Non, pour Aristote il apparaît nécessaire de s'interroger sur les circonstances de toute activité humaine. Cela est encore vrai pour la recherche du Bonheur. Ce texte s'inscrit donc dans une interrogation philosophique plus large portant sur la nécessité et le rôle d'autrui dans la quête du bonheur.
[...] Jugeant mieux comme nous l'avons vu des affaires de ses amis il en tirera une bonté puisqu'il en résulte un enrichissement de l'âme. L'amitié est donc pour Aristote l'aide presque nécessaire à l'actualisation de la vertu. Il rejette tout solipsisme stoïque et prescrit au contraire une relation continue à autrui. Celle-ci sera une aide à l'activité la plus longue et pourtant la moins aisée qu'est la recherche du bonheur. Autre argument fondamental pour notre auteur est l'aspect agréable que doit revêtir la vie de l'homme heureux. L'amitié semble donc convenir à une telle vie. [...]
[...] Si il est atteint une fois il ne l'est pas complètement et demeure fragile. Il faut que l'homme actualise les vertus potentielles en lui et qu'il en fasse une action stable et continue pour accomplir son bonheur. Au final le bonheur doit être ce qui arrive le plus souvent ôs épi to polu et ce qui motive et guide une existence jusqu'à sa fin pour être pleinement atteint. On comprend alors encore mieux le concept de souverain bien car le souverain ce doit être justement ce qui le plus souvent domine l'homme devenu vertueux et c'est ce qui doit motiver sa vie et son action energeia Avant de retourner au texte et de passer au deuxième moment de celui-ci il faut rappeler que pour Aristote le bonheur comme il le définit réside aussi dans les circonstances de son exercice. [...]
[...] C'est en fait une véritable posture et un acharnement de l'homme qui veut accomplir son être jusqu'à la fin qui déterminera à sa mort si le souverain bien a été atteint. C'est donc encore ici le caractère de l'action qui transparaît. Ce doit être une activité journalière et continue de l'être que la quête du bonheur. Une fois qu'il aura pris l'habitude de passer au- dessus des infortunes et que le bonheur devient activité quotidienne jusqu'à la fin de l'existence le bonheur est atteint. Ainsi le bonheur n'est pas une chose du domaine de la propriété. [...]
[...] Aristote, Ethique à Nicomaque, IX, 1116-b28 à 1170 L'Ethique à Nicomaque puisqu'elle tend à livrer les clés du système de l'Homme peut être vue comme l'œuvre incontournable d'Aristote. En effet dans cette éthique le philosophe propose une théorie établissant une partition de l'âme ainsi qu'une séparation des espèces du vivant et encore plus fondamental il répond à la question de la finalité de l'Homme. Ainsi l'objet de la recherche de l'Homme doit être le souverain bien, c'est-à- dire le bonheur eudaimonia Car selon Aristote toute action tend vers le bien et le bien est aussi ce vers quoi tout tend. [...]
[...] Chez Aristote apparaît donc que l'homme de bien doit avoir des amis vertueux. En ceux-ci sont réunis deux attributs agréables par nature que sont la vertu et la possession. Or l'homme de bien a des vertus qui lui sont propres. C'est de là qu'on comprend pour l'homme heureux la nécessité d'avoir des amis au moins vertueux, si ce n'est même heureux. Pour éclairer ce passage il faut savoir que chez Aristote le cadre de l'accomplissement de l'homme est la cité polis car il est un zoon politikon (Politique, c'est-à-dire un être prédestiné à la vie en communauté et sociable par nature. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture