Le savoir est une activité rationnelle si tout homme qui se désigne rationnel peut prétendre être en capacité de prouver les fondements de son savoir. Aristote, philosophe grec de l'Antiquité, affirme que l'activité rationnelle du savoir est la plus haute puisque l'intelligence des hommes est la meilleure partie de leur être. En abordant les notions telles que le savoir, le loisir, le bonheur et la vertu, Aristote met en avant, que l'activité du savoir est la plus continuelle des activités menant vers le bonheur, apportant du loisir et de l'épanouissement grâce à la connaissance. Face à cela, aucune autre ne peut combler cet objectif, car elle est la seule activité vertueuse menant vers la continuité du bonheur. Les activités de la politique ou de la guerre peuvent mener vers un sentiment de paix et de sérénité, mais ne créent pas de loisir, donc pas de bonheur.
[...] Pour appuyer sa théorie, Aristote ne lésine pas sur l'emploi du champ lexical du savoir. Les mots « savoir », « intellect », « élevés », « connaissance », « sagesse » et d'autres sont à plusieurs fois reprises tout au long du texte, souvent suivi de termes associés à la joie ou au bonheur. Dans ce premier paragraphe, Aristote établit son propos jusqu'à la ligne 5 « L'activité rationnelle [ ] n'importe quelle action » en lui donnant deux atouts : elle est l'activité la plus haute et la plus continue. [...]
[...] C'est ainsi que son troisième paragraphe débute, avec la synthèse de cette idée de vertu dissociée de la sagesse, bien que les activités de la politique et de la guerre soient nobles, elles ne constituent pas un loisir et leur fin n'est pas toujours résultante d'un bien-être ou de quiétude. Ces activités ne sont pas désirables et ne donnent pas envie d'avoir un accès à la sagesse. Ensuite, Aristote revient sur l'importance de l'activité de l'intellect et sur le fait qu'elle amène toujours du sérieux et de la raison. [...]
[...] Toutefois, le bonheur est une notion subjective. Chaque personne a son propre bonheur et tous les bonheurs sont différents, il est impossible de déterminer à quel stade de sa vie un homme vit en pleine quiétude, et il ne faut pas oublier que la sagesse n'est pas le seul moteur du bonheur, qu'à cette notion sont associées le désir, le besoin, la conscience, l'amour, la richesse, etc. Cet exemple pourrait d'ailleurs être l'une des limites de cet écrit. Si le bonheur n'était associé qu'à la sagesse alors nul homme ne pourrait prétendre être heureux, car aucun homme sur terre n'est capable d'affirmer être connaisseur de toute la sagesse du monde. [...]
[...] Cette analyse reviendrait donc à déterminer si le savoir est la seule activité vertueuse menant vers le bonheur et si celle-ci en est bien le résultat tout en pouvant prétendre savoir ce qu'est le bonheur et comment il s'applique à chaque personne. Il faudrait aussi pouvoir assurer à tous un accès au savoir et à l'apprentissage. En étudiant ce texte, nous essaierons de répondre à toutes ces interrogations et ces divergences. I. Le but du texte Le but premier de ce texte est de démontrer que le savoir, une vertu humaine, est la première activité raisonnable qui puisse mener vers un sentiment de paix et de bonheur, par le biais du loisir qui alimente également ce bonheur. [...]
[...] La fin de ce troisième paragraphe reprend ses propos tenus au début de son écrit. Aristote décrit l'activité intellectuelle comme une activité de contemplation et de profit personnel, procurant une sensation de plaisir et de bien-être qui mène directement à l'épanouissement de chaque homme et à la finalité de son bonheur qui aura mené la quête continuelle de sa vie : « il en résulte que c'est cette dernière qui sera le parfait bonheur de l'homme - quand elle est prolongée pendant une vie complète, puisqu'aucun des éléments du bonheur ne doit être inachevé. » (l.37-40.) Ainsi, le savoir et l'activité de l'intellect se suffisent à elles-mêmes et conduisent vers un plaisir inachevé dont le but est d'être complété. [...]
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