Pour Aristote, la fin de toute action, c'est le bien. Le SOUVERAIN BIEN est le plus élevé de tous les biens que l'action humaine puisse se proposer pour fin. Il doit être tel que tous les autres biens lui soient subordonnés sans que lui-même ne soit subordonné à aucun, il est ce à quoi tend tout être humain : la réalisation de son essence qui n'est autre que sa finalité. Quel est donc ce Bien suprême ?
L'homme se définit par la recherche du bonheur. Et l'homme se distingue des autres êtres vivants par son âme raisonnable (...)
[...] Réfutations : -Les vertus de l'âme sont toujours appréciables. - La sagesse entraîne le bonheur (simple possession). -L'homme remplit son office en manifestant la sagacité et la vertu morale. -La sagacité favorise l'action vertueuse. -Sagacité et vertu morale au sens fort vont de pair. -Les vertus morales au sens fort sont inséparables l'une de l'autre. -La sagacité commande en vue de la sagesse. [...]
[...] Sa nature = une rectitude de pensée ; celui qui tient conseil est à la recherche de quelque chose et calcule. Le bon conseil permet d'atteindre un bien. La rectitude, qui se veut utile, permet d'atteindre le but qu'il faut, par le moyen qu'il faut, et dans le temps qu'il faut. -La seconde est la compréhension. La sagacité est pour Aristote prescriptive, alors que la compréhension est seulement judicative. Et le philosophe la définit comme étant le fait de saisir ce que l'on dit. [...]
[...] Par la suite, dans le livre Aristote s'attaque à l'analyse des différents états de l'âme auxquels la nature de la vertu pourrait se rattacher. -Le premier est l'état affectif. Il est essentiellement passif, et ne peut donc pas être vertueux. La colère ou bien la crainte sont des sentiments excluant tout choix qui se voudrait délibéré. -Le second est la faculté. C'est l'aptitude à éprouver les affections dont on vient de parler. Selon le philosophe grec, elle ne saurait être confondue avec l'exercice effectif de la vertu. -Le troisième est ce qui est appelé l'habitude, ou plutôt la disposition. [...]
[...] Et de plus, on ne peut être arraché facilement au bonheur. Par ailleurs, celui-ci est très diversement affecté par la fortune des proches. Par définition, le bonheur est acte, pas puissance, potentialité (cette phrase fait référence à la traditionnelle distinction entre l'acte, c'est-à-dire ce qui est, et la puissance, c'est-à-dire ce qui peut être, ce qui peut potentiellement être mais n'est pas encore). Le bonheur fait parti des choses honorables et achevées. Le bonheur est principe. C'est en fonction de lui que, tous, nous exécutons tout le reste. [...]
[...] L'honneur, en revanche, le plaisir, l'intelligence et n'importe quelle vertu, nous les voulons certes aussi en raison d'eux- mêmes, mais nous les voulons encore dans l'optique du bonheur.» D'après cette citation, on voit bien que le bonheur se suffit à lui-même, ce qui n'est pas le cas des autres vertus. En effet, toutes les autres vertus s'inscrivent dans une perspective heureuse, en vue du bonheur. Par la suite, Aristote nous dit que le bonheur dépend de nous, de nos actes. Il dépend d'une activité, et pas d'une passivité. Et en ce qui concerne la fortune, celle-ci ne fait qu'influer positivement ou négativement, mais le bonheur est tout de même indépendant de la fortune. [...]
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