Tout pouvoir engendre de la violence. Mais, seul l'Etat, ou le pouvoir politique, peut affirmer avec succès sa « [...] détention du monopole de la violence physique légitime sur un territoire donné. »
D'où cette légitimité tire-elle son fondement ?
Dans un premier temps, on pourrait se diriger vers la « convention sociale ». Acte protofondateur de l'Etat, c'est de là que proviennent les droits et possibilités du souverain qui est désigné par le consensus d'une assemblée.
Toutefois, et c'est ici que l'antinomie naît, lorsque Hobbes affirme que « [...] Nul n'est réputé obligé par ses propres conventions à ne pas résister à la violence ; en conséquence, rien ne saurait permettre de conclure qu'un homme a abandonné à quelque autre le droit de lui faire violence en portant la main sur lui. »
D'une part, Hobbes écrit que le Souverain possède une force légitime dont il peut user envers ses sujets. De l'autre, l'existence d'un droit de résistance est affirmée.
Je me réfèrerai à plusieurs ouvrages afin d'envisager les possibilités existantes pour penser l'antinomie entre le droit de se défendre et le droit de punir.
La deuxième idée sous-entendue dans ce travail est d'aller en amont de la problématique. Quels sont les éléments de la pensée de Hobbes qui peuvent être à l'origine de cette antinomie ?
J'aborderais différents concepts à travers ce travail qui me permettront de replacer l'antinomie dans son contexte général et plus particulièrement celui de l'absolutisme.
Je conclurais par la synthèse des différents chapitres abordés.
[...] Un homme ne peut se faire justice lui-même, seul le souverain est capable de donner un châtiment. Deuxièmement, le châtiment n'est pas l'acte d'hostilité. Ce dernier, au contraire du châtiment, s'inscrit en dehors de la légalité civile. Autrement dit, le châtiment à la différence de l'acte d'hostilité, dispose d'un statut juridique et d'une assignation légale lorsqu'il y a transgression de la loi. Ici se présentent deux sortes d'actes d'hostilité. Soit le souverain l'exerce contre un individu étranger à la société. [...]
[...] En effet, c'est dans la pratique du droit de punir que ce droit trouve sa légitimité. Sa pratique est soumise à des procédures. On a pu voir à travers tous ces éléments qu'une logique se dégageait de la société hobbesienne qui obéissait au principe d'absolutisme. Nous allons voir maintenant quelle place l'absolutisme y occupe /Hobbes et l'absolutisme 3.3 .1/L'obéissance et la légitimité du pouvoir La souveraineté apparaît, parce que les hommes en l'état de nature en ont décidé ainsi. Ils décident de remettre la force de châtier à une seule personne pour sortit de leur état. [...]
[...] En combattant un citoyen de l'Etat, le souverain affaiblit lui-même son pouvoir. Le mauvais souverain ne commet donc pas seulement une injustice à l'égard de Dieu : il remet en question, de manière plus ou moins grave, plus ou moins irréversible, l'existence de l'Etat. Hobbes prône donc une éthique du souverain comparable à l'éthique de la responsabilité de Weber[28], c'est-à-dire qui se soucie des conséquences de ses actes. Entre dans cette éthique du souverain l'instruction du peuple d'après le fondement de l'égalité civile, faire des lois nécessaires pour le bien du peuple et ne pas commettre d'actes d'hostilité envers les sujets. [...]
[...] La monarchie absolue est le meilleur type de pouvoir, d'après le penseur politique. Au moment où il se donne un roi, le peuple accepte de se priver de ses droits. Et, le contrat une fois établi, la souveraineté appartient sans partage et sans réserves aux monarques qui jouissent ainsi sur leurs sujets d'un pouvoir aussi absolu que les maîtres sur leurs esclaves. 2.3 /Le pouvoir Le pouvoir est pour Hobbes le facteur le plus important qui cause la violence entre les hommes que ce soit dans l'état de nature ou dans la société civile. [...]
[...] Car le caractère inaliénable du droit de résistance est maintenu, mais l'idée d'un fondement a priori du droit de punir est rendue problématique. Le De Cive échoue à son tour dans la tentative de recherche d'un fondement a priori du droit de punir. Troisièmement, dans le Léviathan, Hobbes fait appel à la théorie de l'autorisation. Le principe est le suivant. [ . ] Si celui qui tente de déposer le souverain est, à la suite de cette tentative tué, ou puni par celui-ci, il est l'auteur de son propre châtiment, puisqu'il est, en vertu de l'institution, auteur de tout ce que peut faire le souverain [ . [...]
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