Antigone, Jean Anouilh, drame familial, retour, mythe antique
L'œuvre d'Anouilh, écrite en un acte, peut être séparée en trois grandes scènes. Dans la première, on retrouve successivement la nourrice d'Antigone, sa sœur Ismène et son fiancé Hémon. Ils sont réunis afin qu'Antigone puisse leur faire ses adieux, sans que ceux-ci ne s'en rendent compte ni n'en sachent la raison. L'adieu à Hémon est un déchirement car elle l'aime passionnément. Pourtant cet amour ne pourra la sauver, Antigone est consciente son destin. Elle sait qu'elle ne peut accepter le monde réel et tirer un trait sur son innocence. Cette dernière qui la pousse à rester une petite fille, notamment protégée par sa nourrice qui l'a maintient dans un passé rassurant et tendre. S'en suit la deuxième scène importante qui transcrit le face à face entre Créon et Antigone. On y découvre un Créon plein de bon sens et qui tente par tous les moyens de raisonner Antigone. D'ailleurs, il est même prêt à faire un compromis. Mais, ce conflit ne peut être résolu car son intransigeance la fait choisir délibérément l'issue fatale. C'est alors que débute la troisième scène qui oppose Antigone à un des gardes. C'est après avoir recueilli ses aveux que ce pauvre bougre se voit obliger d'accomplir son funeste devoir.
[...] En 1980, Jean Anouilh reçut le Grand Prix de l'Académie Française. Il est mort quelques années plus tard, en 1987, à Lausanne en Suisse. Ainsi, on constate que malgré un contexte historique parfois en proie au doute, Anouilh a su produire un théâtre fécond dans lequel se mêle à la fois la figure du héros, du personnage lambda ou encore de l'amoureux. Résumé : La pièce d'Anouilh reprend le mythe d'Antigone. Cette dernière est la fille de roi de Thèbes, Œdipe et de sa femme Jocaste. [...]
[...] André Gide a ainsi écrit Œdipe en 1932 et Jean Giraudoux, qu'Anouilh admirait et sur lequel il a trouvé une certaine inspiration, a recréé le mythe d'Electre en 1937 ou écrit La guerre de Troie n'aura pas lieu en 1935. La reprise de mythes antiques doit pourtant éclairer sur le présent. Il est alors le prétexte à une sorte de philosophie, de réflexion sur la cité et la liberté, en mettant de côté tout le pendant religieux qui existait dans le théâtre antique. Ce pendant fut d'ailleurs remplacé par Anouilh par une certaine forme d'absurdité. [...]
[...] Les trois gardes, quant à eux, sont pour Anouilh l'image des collaborateurs. Idiots et sans jugements personnels, ils ne se bornent qu'à respecter les ordres donnés sans imaginer d'autres alternatives. Par rapport à la version originale d'Antigone rédigée par Sophocle, on peut dénoter deux différences majeures chez Anouilh, sur le personnage de Créon et celui du Chœur. Chez Sophocle, Créon était un véritable tyran, là, il est davantage un homme prisonnier de son pouvoir et qui veut sauver les apparences. [...]
[...] Enfin, Antigone, après la guerre, fut de nombreuses fois recréées au théâtre. Elle est présentée à Bruxelles dès 1944, en 1945 à Rome et même à Londres dès 1949. [...]
[...] Quiconque tentera de lui donner une sépulture risquera la mort. La version d'Anouilh commence à ce moment là. Antigone refuse cette interdiction et décide d'aller recouvrir son frère de terre, par deux fois, une première fois pendant la nuit, une deuxième en pleine journée. Elle est d'ailleurs arrêtée par les gardes. L'œuvre d'Anouilh, écrite en un acte, peut être séparée en trois grandes scènes. Dans la première, on retrouve successivement la nourrice d'Antigone, sa sœur Ismène et son fiancé Hémon. [...]
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