Commentaire de texte de philosophie sur "Anarchie, état et utopie" de Robert Nozick
[...] Il n'en demeure pas moins que le simple surgissement de la vie donne droit à certains égards « les animaux peuvent prétendre à un certain traitement » (Robert Nozick, Anarchie, Etat et utopie, 1974). Mais l'auteur conclut surtout sur le fait que la situation actuelle dans laquelle les animaux n'ont aucun droit ne veut pas dire qu'ils ont vocation à ne jamais en avoir. C'est le sens de la dernière phrase du texte : même si la vie des animaux s'explique simplement par le fait que nous avons déjà prévu, quand nous avons pris la décision de les élever, que leur existence ne servirait à rien d'autre qu'à notre alimentation, ce n'est pas pour autant qu'ils n'ont pas vocation à posséder des droits élémentaires. [...]
[...] Les statistiques montrent que effet que dès trois enfants par couple, la population augmentent. Par conséquent, Robert Nozick établit un parallèle avec l'exemple précédent de l'élevage d'animaux, afin de montrer que la transposition chez les humains permet d'identifier les limites du raisonnement. Il imagine pour ce faire que les humains décident de consommer leur dernier enfant (qui n'est pas strictement nécessaire à la survie de l'espèce). Ce raisonnement mécanique permet en effet de penser que, dans la mesure où cet enfant ne serait pas venu à la vie sans ses parents, ces derniers peuvent à tout moment décider du destin de cette vie dont il auraient en quelque sorte la propriété. [...]
[...] Autrement dit, puisque les animaux nous doivent la chance qu'ils ont d'exister, nous pouvons reprendre cette vie dès que nous le souhaitons. B. En réalité, ce raisonnement est de nature tautologique C'est la raison pour laquelle le philosophe donne la conclusion de cette thèse qu'il ne partage pas : « les animaux se portent mieux de ce que nous les mangeons » (Robert Nozick, Anarchie, Etat et utopie, 1974). Cette conclusion est formulée de telle sorte qu'elle permet de montrer l'absurdité du raisonnement. [...]
[...] Introduction Dans cet extrait de son ouvrage Anarchie, Etat et utopie, Robert Nozick s'attache à démontrer que le phénomène de la vie crée des droits propres au vivant, indépendamment de la source de cette vie. Pour ce faire, le philosophe expose dans une première partie (« un argument nous les mangeons », Robert Nozick, Anarchie, Etat et utopie, 1974) la thèse qu'il va ensuite combattre : le fait que les humains accroissent artificiellement les populations d'animaux leur donne des droits illimités sur eux dans la mesure où les animaux leur doivent la vie. [...]
[...] C'est le sens de la phrase « une fois qu'une personne existe, même ceux qui l'ont créée ne peuvent pas faire tout ce qui est compatible avec le fait que son existence tout entière est un avantage net » (Robert Nozick, Anarchie, Etat et utopie, 1974). Autrement dit, certes les animaux doivent leur vie aux humains, de la même manière qu'un enfant doit sa vie à ses parents, mais pour autant, les responsables de la vie ne sont pas pour autant propriétaires de cette vie. A ce titre, ils n'ont donc pas de droits illimités à en faire ce que bon leur semble. [...]
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