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Dans la partie IV du Discours de la méthode, Descartes fait part au lecteur du fruit de ses méditations effectuées dans le cadre de sa recherche de la vérité dans les Méditations métaphysiques.
Le propos tenu par Descartes suit donc le fil de ses méditations, selon trois grands moments.
[...] Pour Descartes, on ne peut accéder à la vérité que par notre âme, notre esprit qui doit être totalement distinct de notre corps. Notre corps est source d'erreurs car nos sens sont susceptibles de nous tromper. C'est pourquoi toutes les vérités sensibles doivent être rejetées. La raison également peut être source d'erreur, lorsque par exemple on considère la sensibilité comme une faculté rationnelle. Selon Descartes, la sensibilité et la faculté la plus douteuse. [...]
[...] Puis, outre cela, j'avais des idées de plusieurs choses sensibles et corporelles; car, quoique je supposasse que je revois, et que tout ce que je voyais ou imaginais était faux, je ne pouvais nier toutefois que les idées n'en fussent véritablement en ma pensée. Mais pour ce que j'avais déjà connu en moi très clairement que la nature intelligente est distincte de la corporelle; considérant que toute composition témoigne de la dépendance, et que la dépendance est manifestement un défaut, je jugeais de là que ce ne pouvait être une perfection en Dieu d'être composé de ces deux natures, et que par conséquent il ne l'était pas; mais que s'il y avait quelques corps dans le monde, ou bien quelques intelligences ou autres natures qui ne fussent point toutes parfaites, leur être devait dépendre de sa puissance, en telle sorte quelles ne pouvaient subsister sans lui un seul moment. [...]
[...] Que retiendriez-vous des conceptions cartésiennes de la vérité et de l'erreur telles que le texte de cette quatrième partie du Discours de la méthode nous les donne à connaître ? (critères, sources, garanties, fondements, ) Dans la conception cartésienne, la vérité a pour critères la clarté et la distinction. Une connaissance est claire lorsqu'elle est présente et manifeste à un esprit attentif, il doit donc y avoir une volonté de la part du sujet de porter son attention sur l'objet qu'il veut considérer. [...]
[...] Et il est évident qu'il n'y a pas moins de répugnance que la fausseté ou l'imperfection procède de Dieu en tant que telle, qu'il y en a que la vérité ou la perfection procède du néant. Mais si nous ne savions point que tout ce qui est en nous de réel et de vrai vient d'un être parfait et infini, pour claires et distinctes que fussent nos idées, nous n'aurions aucune raison qui nous assurât qu'elles eussent la perfection d'être vraies. [...]
[...] Après cela je considérai en général ce qui est requis à une proposition pour être vraie et certaine; car puisque je venais d'en trouver une que je savais être telle, je pensai que je devais aussi savoir en quoi consiste cette certitude. Et ayant remarqué qu'il n'y a rien du tout en ceci, je pense, donc je suis, qui m'assure que je dis la vérité, sinon que je vois très clairement que pour penser il faut être, je jugeai que je pouvais prendre pour règle générale que les choses que nous concevons fort clairement et fort distinctement sont toutes vraies, mais qu'il y a seulement quelque difficulté à bien remarquer quelles sont celles que nous concevons distinctement. [...]
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