Analyse de la vision de Nicolas Machiavel concernant les relations internationales.
[...] Machiavel est torturé puis exilé. Les Médicis reviennent au pouvoir. C'est à partir de 1512 que, en exil, Machiavel entreprend la rédaction du Prince, son texte politique le plus célèbre, qui, achevé dès 1513, ne sera publié qu'après sa mort. Il s'agit de dire et de décrire le prince dont l'Italie a besoin à travers une réflexion sur le pouvoir et la guerre. Quatorze ans de vie politique en ont fait un observateur de premier ordre du drame politique et en particulier de celui de l'Italie, qui réside tout entier en son absence d'unité politique. [...]
[...] Quelle stratégie le prince doit-il mettre en œuvre ? Dans cet extrait du chapitre XXI Comment doit se conduire un prince pour acquérir de la réputation Machiavel nous fait part de sa vision des relations internationales d'où découlent les principes de la conduite conseillée aux princes (II). C'est une logique de puissance qui fonde les relations entre Etats Contrairement à la pensée des anciens (Socrate, Platon) qui prônaient l'autarcie comme idéal, Machiavel prône une politique orientée vers l'extérieur où le prince doit nécessairement tenir compte des réalités effectives. [...]
[...] Machiavel concourt en 1498 pour le poste de secrétaire à la chancellerie qu'il occupera jusqu'en 1512. Son efficacité reconnue, il accomplit plusieurs missions notamment en 1501 et 1502 auprès de César Borgia, dont on pouvait redouter les visées sur la Toscane, en France, à Rome et auprès de l'empereur Maximilien. En 1502, est instauré à Florence un gouvernement populaire dirigé par un gonfalonier (sorte de président de la République à vie) : Soderini. Machiavel arrive à imposer ses idées militaires et il est chargé d'organiser une milice populaire. [...]
[...] Le prince doit être calculateur, il lui faut pouvoir tirer profit de toutes les situations. Il doit dompter la fortune à l'aide de la virtu (capacité d'adaptation aux circonstances, intelligence du politique). Il n'y a pas de morale universelle chez Machiavel, qui refuse toute régulation des relations entre Etats. Si tous les hommes sont égoïstes, alors personne ne doit tenter d'être bon car cela lui risque d'être fatal : la bonté est un luxe pour royaume imaginaire et république fantasmatique. La morale conduit tout simplement à la perte de celui qui veut la respecter. [...]
[...] Ainsi, il n'y a rien de pire que la neutralité il te sera toujours plus utile de te découvrir et de faire bonne guerre de plus elle conduit à la crainte au risque de devenir une proie car il n'y a plus personne en mesure de protéger ou d'offrir refuge En effet, en s'engageant on a une chance de gagner, en ne s'engageant pas on perd toujours. Il faut donc s'allier au plus fort. C'est un calcul du maximum de chances. L'éloge de la ruse ou le prince stratège Il importe surtout d'être toujours méfiant. Il faut en effet se méfier des autres, car puisque les hommes sont tous égoïstes, tous veulent que les hommes soient à leur service. [...]
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