Né à Samos, de parents grecs, Epicure est initié à la philosophie par un disciple de Platon. À la mort d'Alexandre le Grand en 323 avant Jésus-Christ, les conflits politiques le poussèrent à gagner Colophon (située dans la Turquie actuelle), où il poursuivit ses études avec l'un des disciples de Démocrite. Il enseigna quelques années durant sur l'île de Lesbos. C'est de retour à Athènes en -306, qu'il fonda sa propre école, le Jardin, au sein de laquelle il théorisa sa philosophie : l'épicurisme. Pourtant d'une santé fragile, il meurt à 72 ans en -270 à Athènes. Sa philosophie s'inscrit dans la pensée de Socrate qui s'interrogeait sur la vérité des concepts et des valeurs humaines fondamentales. Elle prône une morale hédoniste axée sur la recherche des plaisirs naturels, s'opposant ainsi au platonisme et à la doctrine d'Aristote.
[...] D'autres documents témoignent également de sa philosophie comme les traités de Philodème. L'objet de ce travail aura pour intérêt d'aborder sa conception de la cosmologie et des phénomènes célestes, soit un extrait contenu dans la lettre qu'Épicure adressa à Pythoclès. Ainsi nous ébaucherons sa thèse selon laquelle les simulacres (se dit d'une apparence qui prétend être la réalité) élaborent une logique répétitive et déductible, admettant un champ de théories possibles. De la sorte, Épicure répond à un certain questionnement : comment admettre, considérer les phénomènes célestes, qu'en déduire ? [...]
[...] La forme en est ronde, triangulaire ou quelconque. Par cette phrase il établit une image, celle qui désigne l'univers comme une enveloppe englobant la Terre et qui ne peut être complète dans ses propriétés par la simple observation. Elle reste théorique, car les sens ne peuvent lui donner toute son ampleur. Mais il admet que sa disparition engendrerait la dissolution du reste. L'enveloppe n'est qu'une transition dans le processus du tout, mais également une nécessité aux autres éléments ; tout s'imbrique. [...]
[...] Cela n'a point lieu pour les phénomènes célestes. On comprend bien que cet exemple appuie l'idée que chaque chose a une explication unique : on ne peut se permettre de généraliser. Les phénomènes terrestres restent des phénomènes terrestres et ne sont pas comparables aux phénomènes célestes. Par la suite, l'auteur évoque la façon de constater ces phénomènes célestes : avec les sensations Soit en admettant les sens pour donnée concrète, ceux-ci étant en harmonie et en accord avec la nature. [...]
[...] Il admet alors le fait que les phénomènes sont une succession de composants, s'imbriquant les uns dans les autres. Ainsi une explication à tous les niveaux doit et peut être apportée, et sur le modèle des faits constatés près de nous : sans être contredits Le tout ne fonctionne que finalement sur le modèle d'une même logique, peu importe le niveau, le tout est une boucle et engendre les répétitions : un monde consiste en une enveloppe céleste entourant les astres, la terre et tous les phénomènes. [...]
[...] Réellement, Épicure incite son lecteur à une absence de trouble et d'inquiétude (si l'on s'en tient à la définition de l'ataraxie), et ainsi à une assurance de vérité quant aux phénomènes célestes et aux parallèles théoriques qu'il en fera. Dans la phrase s'en suivant, une mise en garde est à dénoter il ne faut pas faire violence à l'impossible lui même Épicure admet le fait que des choses, des phénomènes, des faits puissent être impossibles de sens, de déduction, et d'observation ; il admet une possibilité de zone d'ombre à l'interprétation des phénomènes. Leur connaissance ne serait donc pas infaillible. [...]
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