Commentaire de texte de l'oeuvre du philosophe Alain intitulée Vingt leçons sur les beaux-arts, chapitre 17. Oeuvre évoquant l'art, la disponibilité du regard, les différents types d'arts (peinture, dessin...), valorisation de la peinture, recherche du beau dans l'oeuvre d'art, où est la beauté ?
[...] On pourrait alors penser que l'artiste serait lui-même spectateur de son œuvre, dans le sens ou elle se dessiner devant lui, sans qu'il n'a besoin de penser la chose observée ni même ce qu'il fait. Pour Alain, ce qui est beau dans l'œuvre est ce qu'elle a de vrai, il est l'instant présent, rendu éternel, par l'empreinte de ses émotions, ses reflets, parfum' sur la toile. L'art qui vise la création du beau s'affranchit cependant de toute maîtrise, le l'utile, et d'une fin déterminée à l'avance, passant ainsi non pas par une volonté de maîtrise du réel et donc en partant du concept à œuvre mais bien mieux, par une approche désintéressée. [...]
[...] Le geste du peintre qui pose la touche est tout à fait autre ; il nie même l'autre. Nous aurons à examiner si la peinture peut se séparer tout à fait du dessin ; il est clair qu'elle s'y efforce. Et, ce qui me paraît digne de remarque, c'est que ce geste de poser la touche vaut un refus de penser non seulement l'objet, mais même la forme. Car le peintre, après avoir dessiné la forme, va à l'effacer, et à l'effacer autrement que par le geste de hachure et de griffonnage, où je sens décision et parti pris. [...]
[...] (Tout simplement ‘voir' (comme l'entend Bergson) le monde tel qu'il nous apparaît et non pas le regarder). Ainsi peut-être, par la simple contemplation du modèle, et un minimum de maîtrise, nous pourrions créer du beau, figeant, à chaque coup de pinceau, une parcelle de vérité du moment. Ainsi chaque mouvement ne consisterait pas un enfermer l'objet visé par la représentation de ses formes, mais d'apporter un élément en plus, une touche puis une autre, permettant de parcourir le modèle, à partir de ses plus petits détails. [...]
[...] Mais faudrait il déjà savoir définir ce qu'est l'Art, pour concevoir le lien étroit qu'il entretien avec la création du beau. Pour commencer donc, nous aborderons quelques points essentiels à la création artistique néant moins insuffisant à la réalisation du beau et dresserons un portrait de l'artiste, ainsi confronté avec ce qui, pour Alain, ne répond aux exigences qu'il requiert. Puis nous nous pencherons sur différentes pratiques artistiques qu'Alain distingue tout au long de sa réflexion : le dessin et la peinture, afin de comprendre, à partir de ses critiques, en quoi la peinture serait d'avantage à même de nous révéler le beau que le dessin. [...]
[...] On reconnaît dans un beau portrait ce qu'on ne reconnaissait point dans le modèle. C'est cette réalité, propre à notre position mais touche l'humanité qu'Alain défend dans l'œuvre d'Arts, Réalité qui demeure depuis sa création, tandis que l'objet lui-même n'est plus ou tout autre, ce n'est alors plus l'œuvre qui lui ressemble, mais le modèle lui-même qui ne ressemble plus à l'œuvre. Ce n'est point le portrait qui ressemble au modèle, mais que c'est plutôt le modèle qui ressemble au portrait. [...]
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