La première partie (de la ligne 1 à la ligne 3) commence par une métaphore. Elle plaît à l'imagination mais elle est une illusion, une représentation trompeuse, qui cache une erreur fondamentale. L'image de la route est une ascension continue qui fait penser aux chemins de montagne. Il y a certes des obstacles mais ils sont contournés ; le chemin suit les méandres du réel afin de s'élever toujours. En Histoire, ces obstacles sont les conflits ou les catastrophes qui bouleversent pendant un temps l'humanité (...)
[...] C'est un "mécanisme" l 11. Les événements s'enchaînent rationnellement même si les hommes sont déraisonnables. Alain cite l'exemple de Tolstoï, romancier russe qui mettait en scène les grands conflits de l'époque (guerres napoléoniennes). Il prenait l'Histoire comme une leçon d'humilité: un être ridicule pris dans la tourmente des événements. Alain cite aussi Pangloss, personnage ridicule du Candide de Voltaire; il pensait que Dieu avait créé le monde parfait: les conflits ne seraient que des détails quasi insignifiants au regard de l'harmonie du mode créé. [...]
[...] L'image de la route est une ascension continue qui fait penser aux chemins de montagne. Il y a certes des obstacles mais ils sont contournés; le chemin suit les méandres du réel afin de s'élever toujours. En Histoire, ces obstacles sont les conflits ou les catastrophes qui bouleversent pendant un temps l'humanité. Ce progrès serait inscrit depuis les origines. C'est le destin de l'humanité de progresser quelles que soient les circonstances. Alain critique cette idée parce qu'elle est la représentation d'un désir absolu: les hommes veulent croire au progrès. [...]
[...] L'homme aimerait croire que le progrès est inscrit dans l'évolution de l'humanité. Or, il s'agit d'un acte de foi qui n'a rien de rationnel. Cela se montre facilement par la somme des conflits à travers l'histoire. L'homme ne semble pas être devenu plus sage, il a peut-être empiré puisqu' il a conçu des armes de plus en plus destructrices. L'homme s'aveugle en réalité et ce manque de lucidité pourrait le perdre. Croire dans le destin, c'est laisser le pire se produire et pensant qu'un miracle se reproduira éternellement. [...]
[...] Alain La route en lacets qui monte. Belle image du progrès. Mais pourtant elle ne me semble pas bonne. Ce que je vois de faux, en cette image, c'est cette route tracée d'avance et qui monte toujours; cela veut dire que l'empire des sots et des violents nous pousse encore vers une plus grande perfection, quelles que soient les apparences; et qu'en bref l'humanité marche à son destin par tous moyens, et souvent fouettée et humiliée, mais avançant toujours. Le bon et le méchant, le sage et le fou poussent dans le même sens, qu'ils le veuillent ou non, qu'ils le sachent ou non. [...]
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