Souvent nous nous fions aux idées des autres et à nos préjugés. Alain, philosophe français du vingtième siècle, se penche sur ce fléau dans ses Propos et s'interroge sur l'origine et les conséquences de l'opinion publique.
Il dévoile au fil du texte qu'elle n'a pas vraiment d'origine et s'appuyant sur des illustrations, il nous montre ensuite qu'elle a une très grande emprise dans le monde politique (...)
[...] C'est le cas des affaires publiques. Personne n'ose imposer ni même exposer son propre point de vue de peur de n'avoir aucun pouvoir ni aucune influence. Or les divergences d'avis peuvent permettre une plus grande ouverture d'esprit. L'homme juge qu'il n'a pas assez d'emprise seule et préfère donc se rabattre sur une idée déjà toute formée même si elle ne lui appartient pas personnellement. Cependant chacun est capable de se former sa propre opinion mais il s'agit en fait d'un faux savoir puisqu'elle est souvent le fruit de réactions immédiates ou influencées. [...]
[...] Alain s'appuie sur un constat que beaucoup d'entre nous font : celui que l'opinion commune influe sur le comportement et les pensées alors qu'elle n'est pas le fruit d'une réflexion personnelle. Autrement dit, l'opinion publique naît grâce à des incertitudes et de façon plus ou moins énigmatique puisqu'elle concerne tout le monde et que personne n'est à son origine. L'opinion commune est donc impersonnelle et anonyme. C'est pour cela qu'Alain l'appelle être fantastique à la ligne 12. L'opinion commune concerne chacun de nous. [...]
[...] C'est le cas de la guerre qui est exposé dans le second paragraphe. Cela nous pousse à nous demander si ce vraiment les gouvernants qui dirigent un public plus anonyme ou si c'est l'opinion publique, fondée sur aucune réflexion, qui nous dirige. Il est paradoxale que ses pensées mènent tout (ligne 23) alors que personne n'a vraiment réfléchi quant à ces pensées. Autrement dit, un Etat peut être dirigé de manière incompréhensible malgré que ses dirigeants continuent d'être raisonnables. La réflexion et la raison sont donc deux capacités différentes et ne fonctionnent pas nécessairement l'une avec l'autre. [...]
[...] D'où il résulte qu'un État formé d'hommes raisonnables peut penser et agir comme un fou. Et ce mal vient originairement de ce que personne n'ose former son opinion par lui-même ni la maintenir énergiquement, en lui d'abord. Et devant les autres aussi. (Alain, Propos) Souvent nous nous fions aux idées des autres et à nos préjugés. Alain, philosophe français du vingtième siècle, se penche sur ce fléau dans ses Propos et s'interroge sur l'origine et les conséquences de l'opinion publique. [...]
[...] Une certaine forme de lâcheté et de passivité en résulte. Alain soulève ici un grand problème de société puisque le peuple n'est pas capable de réfléchir par lui-même ni même de juger du bien et du mal. Ainsi tant que personne ne se lancera dans sa propre réflexion et n'affirmera pas ses propres idées, la démocratie, qui semble être une notion fondamentale et acquise, sera en danger. De plus ce texte nous invite à nous demander qui est un citoyen, si c'est celui qui respecte droits et devoirs ou si c'est celui qui est capable d'une réflexion plus personnelle et poussée afin de passer outre l'opinion publique pour son forger sa propre opinion. [...]
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