L'actualité de l'Histoire des Sciences - Gaston Bachelard (1972) - En quoi la science est-elle un objet particulier pour l'historien ?

Thèmes abordés

Gaston Bachelard, histoire des sciences, historien, science, philosophe français, philosophie des sciences, mouvement historique, vérité, pensée scientifique, épistémologie

Résumé du document

Gaston Bachelard est un philosophe français spécialisé dans l'épistémologie, c'est-à-dire l'histoire et la philosophie des sciences. Il propose d'envisager la construction de la connaissance dans une perspective historique. Le texte, extrait de « L'actualité de l'Histoire des Sciences », tente de mettre en avant le mouvement de l'histoire des sciences comme discipline et comme récit. Bachelard doit pour cela opérer un travail définitionnel. Pour lui, l'histoire des sciences est une totalité, et pas seulement d'un côté « l'histoire » et de l'autre « les sciences ». En effet, les sciences apparaissent comme un objet particulier qui modifie la structure habituellement prise par le mouvement historique.

Extraits

[...] Ainsi, Bachelard peut dire que la vérité attend, lorsque la science stagne, faisant par là de la vérité le but de la science. La vérité se trouve ainsi toujours en puissance dans la science. Cela signifie que la science porte en elle-même la vérité et le pouvoir de la dévoiler, mais parfois cela prend plus de temps que d'autres. Quand le chemin vers la vérité reprend, c'est-à-dire quand la science de remet à faire des découvertes, c'est la renaissance de l'histoire de sciences. [...]

[...] L'actualité de l'Histoire des Sciences - Gaston Bachelard (1972) - En quoi la science est-elle un objet particulier pour l'historien ? Gaston Bachelard est un philosophe français spécialisé dans l'épistémologie, c'est-à dire l'histoire et la philosophie des sciences. Il propose d'envisager la construction de la connaissance dans une perspective historique. Le texte, extrait de L'actualité de l'Histoire des Sciences , tente de mettre en avant le mouvement de l'histoire des sciences comme discipline et comme récit. Bachelard doit pour cela opérer un travail définitionnel. [...]

[...] Dans le cas de l'histoire des sciences, une telle rupture signifie une avancée majeure qui redéfinit le statut de la science, modifie notre vision des inventions et savoirs du passé et détermine les chemins de la recherche future. Ensuite, Bachelard explique sur ce point la différence entre l'histoire et l'histoire des sciences. La pensée scientifique n'est jamais décadente, elle est toujours en progrès. Selon Bachelard, la science ne peut en aucun cas régresser, alors que les peuples et les nations le peuvent. [...]

[...] En effet, l'oubli de ces vérités relève d'une histoire civilisationnelle qui sort de l'objet de recherche de l'historien des sciences. L'historien des sciences ne s'intéresse, selon Bachelard, qu'au processus de découverte qui est par essence positif, et donc ne prend pas en compte les régressions dues à des processus ne relevant pas de la dynamique de la science. Dans une troisième partie, qui va de Mais alors, après une période d'inefficacité [...] à [...]le récit de cet accroissement, de cet approfondissement , Bachelard explique que l'histoire des sciences permet de voir l'approfondissement par les hommes de la vérité au cours du temps. [...]

[...] Cela signifie que l'historien des sciences ne s'intéresse qu'au progrès propre à la dynamique de la science, cette tendance-vers caractéristique de la structure entéléchique de l'objet scientifique, qui porte en lui la vérité qu'il est amené à dévoiler, étant son objet d'étude véritable. Ainsi, l'histoire des sciences nous apprend que l'histoire peut être finalisée, et que la science l'est dans son essence. [...]