Commentaire entièrement rédigé d'un extrait du Traité de la nature humaine de Hume. Celui-ci traite de la possibilité de prendre conscience de soi. Le texte d'origine est fourni avec la copie.
[...] L'esprit va alors avoir du mal à saisir distinctement ces perceptions et il va peut être même les confondre. Aucune représentation claire et distincte de ces perceptions n'est alors envisageable et par conséquent le moi, selon Hume, étant caractérisé par nos perceptions, la représentation du moi sera elle aussi impossible. On ne peut pas définir le moi de manière substantielle ; dans ce flou et ce mélange de perceptions, le moi n'a pas de stabilité. L'esprit n'a alors pas de simplicité on ne peut le définir par un trait unique, qui aurait l'évidence un cogito puisqu'il est soumis à chaque instant à une multitude de perceptions ; il n'a pas non plus identité puisqu'il change constamment au cours du temps. [...]
[...] Hume a raison de penser qu'on ne peut pas parvenir à une représentation objective du moi dans sa particularité car sinon on figerait le moi, l'empêchant de s'enrichir au cours du temps. Cependant, on peut définir le moi dans son essence, le moi du je pense est le moi fondateur du savoir et de la vérité, il rend possible la connaissance. On peut reprocher en revanche à Hume de remettre en cause la possibilité de la conscience de soi dans son universalité, alors que paradoxalement sa thèse suppose bien l'existence d'un moi qui pense en lui et d'une pensée qui ne se transforme pas au cours du temps. [...]
[...] David Hume, Traité de la nature humaine Introduction Peut-on avoir une représentation substantielle du moi ou bien l'existence du moi est-elle le produit de notre imagination ? Hume expose ici la thèse que le moi est solidaire de nos perceptions mais que toutefois ces dernières sont soumises à des changements permanents. Il présente tout d'abord la thèse défendue par quelques métaphysiciens a l'instar de Descartes et va ensuite tout au long du texte chercher à réfuter cette thèse qui considère que le moi peux se définir de façon universelle. [...]
[...] De ce fait, l'esprit ne peut connaître son essence ni même les éléments qui le composent. Il doit reconnaître ses limites et sa faiblesse puisque la pensée ne peut se penser elle-même. Cependant on pourrait alors se demander si Hume, d'après sa thèse, ne remet pas aussi en cause le savoir, car sans connaissance de soi, tout ce que nous pouvons connaître du réel extérieur ne serait pas fondé ; l'esprit serait alors incapable d'atteindre la vérité. Or selon Descartes le moi est défini dans son essence et c'est le principe de toutes nos connaissances, de toutes les vérités. [...]
[...] En fait, il n'adhère pas à leur thèse qui considère le moi comme substantiel, invariable et déterminé. Au contraire, selon l'auteur, le moi des hommes communs est voué au changement et ainsi ne peut pas être défini. L'empirisme de Hume est bien exposé dans cette première phrase puisque les hommes sont représentés comme une collection de perceptions différentes c'est-à-dire que la connaissance de l'homme est liée à ses expériences, à ses impressions reçues depuis l'enfance, son savoir était totalement vierge au départ. [...]
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