L'objet de la méditation est l'esprit, elle le rend libre, clair et équilibré. Ici, l'esprit est considéré comme un flot dynamique d'expériences, une succession d'instants de conscience. Avec de l'entraînement, de la persévérance et de l'enthousiasme, nous affinerons notre pouvoir d'introspection en aiguisant notre attention et notre pleine conscience. Nous pourrons alors observer le fonctionnement de notre esprit, la façon dont il perçoit le monde, et comprendre l'enchaînement de nos pensées. Cet enchaînement veille à laisser survenir et se dissoudre d'elles-mêmes les pensées dans le champ de la pleine conscience, de sorte qu'elles n'envahissent pas notre esprit.
La méditation consiste bien à prendre le contrôle de son esprit, à se familiariser avec une nouvelle compréhension du monde et à cultiver une manière d'être nouvelle. Par une démarche analytique, elle se poursuit par la contemplation et la transformation des intérieurs. Enfin être libre, c'est bien être maître de soi-même et prendre sa vie en main.
Avec cette vision plus claire de la réalité, on pénètre alors derrière l'écran des pensées pour appréhender enfin la composante fondamentale de la conscience : la faculté cognitive première, au sein de laquelle les pensées et tous les autres phénomènes mentaux surgissent. Il s'agira de calmer notre esprit turbulent et de ressentir l'impression profonde d'avoir alors réalisé de la meilleure des façons le potentiel de connaissance et d'accomplissement qui se trouve en soi.
3. Comment méditer ?
La méditation, comme on l'a compris, est affaire de pratique. Ici seront présentées quelques unes des nombreuses méthodes de méditation.
La motivation doit précéder et accompagner tout effort.
La motivation donnera une direction positive ou négative à nos actes et en déterminera ainsi le résultat. Aussi, la pratique bouddhiste exige d'abandonner les causes de la souffrance auxquelles nous sommes pourtant attachés comme à des drogues. La seule façon d'y remédier est d'acquérir une vision juste de la réalité et de transformer notre esprit. Avec cela, nous éliminerons les causes de cette souffrance, à savoir les poisons mentaux : l'ignorance, la malveillance, l'avidité, l'arrogance et la jalousie, produits de l'attachement égocentrique et fallacieux du "moi". Enfin, si tous les êtres sont interdépendants, la méditation permet d'être capable de se libérer, comme de libérer les autres de la souffrance et de contribuer à leur bien-être (...)
[...] Mais comment va- t-on méditer sur l'altruisme ? Il faut tout d'abord prendre conscience que l'on redoute tous la souffrance et que l'on aspire tous de la même façon au bonheur. Ensuite, il faut prendre conscience du fait que tous les être partagent ces mêmes aspirations. L'altruisme est donc bien ce partage, où chacun de nous désire sans réserve que les êtres sensibles soient délivrés des causes de la souffrance et qu'ils trouvent l'Eveil par le bonheur. Quatre pensées sont à articuler autour de l'altruisme sous forme de méditations : l'amour, la compassion, la réjouissance et l'impartialité. [...]
[...] Le point charnière est la connaissance, qualité première de la conscience, qui rend possible et sous-tend toute perception, quelle que soit sa nature. Le bouddhisme qualifie cet aspect connaissant de lumineux, car il éclaire tout à la fois le monde extérieur et le monde intérieur des sensations, des émotions, des raisonnements, des souvenirs, des espoirs et des craintes en nous les faisant percevoir Aussi, il est possible de transformer notre univers mental : le fond neutre et lumineux de la conscience nous offre l'espace nécessaire pour observer les événements mentaux au lieu d'être à leur merci, puis pour créer les conditions de leur transformation. [...]
[...] Aussi, dissocions- nous mentalement des émotions qui nous affligent puisque la pleine conscience n'est pas affectée par l'émotion qu'elle observe. A la recherche de l'ego : l'ego est le sentiment exacerbé de l'importance de soi qui place l'identité fictive au centre de toutes les expériences. Mais ce n'est qu'un concept et notre perception en est fondamentalement dysfonctionnelle car elle s'inscrit en porte-à- faux avec la réalité. L'ego fragmente le monde, il est fondé sur une méprise et en imaginant un ego autonome, nous nous trouvons en contradiction avec la nature des choses. [...]
[...] Avec cette vision plus claire de la réalité, on pénètre alors derrière l'écran des pensées pour appréhender enfin la composante fondamentale de la conscience : la faculté cognitive première, au sein de laquelle les pensées et tous les autres phénomènes mentaux surgissent. Il s'agira de calmer notre esprit turbulent et de ressentir l'impression profonde d'avoir alors réalisé de la meilleure des façons le potentiel de connaissance et d'accomplissement qui se trouve en soi Comment méditer ? La méditation, comme on l'a compris, est affaire de pratique. Ici seront présentées quelques unes des nombreuses méthodes de méditation. [...]
[...] Shamatha prépare le terrain de la méditation en faisant de l'esprit un outil maniable, efficace et précis. Les techniques sont les suivantes : L'attention au va-et-vient du souffle : le souffle est un support de concentration efficace, il sert de point de référence pour juger de notre distraction. Cette pratique comporte trois étapes indispensables : tourner l'attention vers un objet (ici, le souffle), maintenir l'attention sur cet objet, puis être pleinement conscient de ce qui le caractérise. Aussi, plusieurs variantes de méditation sur le va-et-vient du souffle sont possibles. [...]
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