L'existentialisme est un humanisme a été publié en 1946 et considéré comme l'exposition de sa pensée philosophique, l'existentialisme. Il est le compte rendu d'une conférence réalisée en octobre 1945 à Paris. Celle-ci se découpe en 6 parties : dans la première partie, Sartre expose les critiques qui ont été adressées à l'existentialisme (marxiste et catholique), ensuite il va définir l'existentialisme, va faire une différence entre les deux écoles, va parler du premier principe de cette philosophie athée, de la promotion de la subjectivité, du projet, de l'acte et de la responsabilité. Dans la troisième partie il va définir quelques concepts fondamentaux de l'existentialisme comme l'angoisse, le délaissement ou le désespoir puis Sartre va communiquer l'optimisme d'une pensée de l'action à l'opposé du quiétisme. Dans la cinquième partie, il va répondre aux critiques de la subjectivité en parlant de la notion de la condition humaine, de la notion de subjectivité, de l'objection du relativisme moral (difficulté de juger un acte libre), etc... Et dans la dernière partie Sartre va caractériser l'existentialisme comme humanisme (deux types possible).
1. Définition de la philosophie de Sartre :
« Qu'est-ce qu'on appelle existentialisme ? ». La théorie sartrienne de l'existentialisme est que « l'existence précède l'essence », l'essence étant ce qu'on est, notre sens, notre finalité et l'existence le fait qu'une personne soit. Sartre l'illustre avec le concept du coupe-papier ; la personne qui fabrique ce coupe-papier a une connaissance anticipée de l'usage que l'objet doit remplir, son essence. L'essence précède donc l'existence. Nous sommes différents du coupe-papier, nous atteignons notre raison d'être, notre dessein après avoir existé. Tout projet est possible, l'homme n'est pas mécanique et n'est pas une donnée. Cette philosophie affirme que l'Homme est libre et seul : c'est lui qui se créer et se transforme (...)
[...] Dans l'existentialisme est un humanisme Sartre parle de 2 mauvaises foi possibles : les salauds (qui prennent des décisions par nécessité) et les lâches (qui se victimisent et masquent leur liberté). Cette pensée est une pensée d'action, d'engagement et elle est optimiste car on ne nait ni brave, ni lâche ; nous ne sommes pas déterminés, nous pouvons toujours changer. Cette philosophie n'est pas non plus pessimiste car l'Homme n'endure, ne supporte pas et ne subit pas son destin mais il le choisit, le compose et le construit par ses actes. [...]
[...] D'après Sartre, la liberté est un principe de responsabilité, nous somme toujours responsable. De plus, si l'Homme n'a pas de Dieu, il doit inventer sa conduite Idées fondamentales de l'existentialisme : Angoisse : elle est provoquée par la responsabilité. L'angoisse doit être distinguée de l'inquiétude, de la crainte ou de la peur car ces dernières correspondent à un événement ou un objet certain et précis. Exemple de Kierkegaard avec Abraham qui doit sacrifier son fils sous l'ordre de dieu se demandant alors si c'est bien Dieu qui lui commande cela. [...]
[...] D'après cette philosophie il n'existe pas de fatalité et cela est de la mauvaise foi. Sartre donne l'exemple d'une décision qui ne peut être prise sous l'influence d'une doctrine, d'un sentiment ou d'une passion. C'est le choix que l'on va faire, la décision que l'on va prendre qui va former nos sentiments. Le chemin de la vie n'est pas tracé. Désespoir : ne signifie pas qu'il ne faut pas croire en soi car il n'est pas besoin d'espérer pour entreprendre mais cette idée nous propose de ne pas agir avec espoir car la liberté de l'Homme peut changer au cours des évènements. [...]
[...] Non pas qu'il veut prouver que Dieu n'existe pas mais il montre que si Dieu existait, il serait de toute façon inutile. C'est une philosophie d'action et d'engagements et elle a un entendement fondé sur l'optimisme de la liberté. D'après Sartre, la mauvaise foi est le fondement principal des critiques formulés contre sa philosophie car ces derniers ont peur d'assumer leur liberté. Cette philosophie débute d'un désespoir qu'on peut qualifié d'optimiste et inné. L'existentialisme est un pari et non une croyance aveugle sur les individus. [...]
[...] Sartre s'oppose simplement à l'optimisme téléologique (pour lui c'est un optimisme naïf et erroné). C'est une invitation à la raison et à la lucidité Critiques : De nombreuses critiques ont été adressées à la philosophie de Sartre. Aux yeux des catholiques, celle-ci est perçue comme démoniaque, mauvaise et ignorant l'Etre (Dieu) car Sartre assume pleinement son athéisme. De plus, ils illustrent cette philosophie comme du naturalisme sordide, ils reprochent à l'existentialisme d'être pessimiste, de faire preuve d'une trop grande partie obscure et dénoncent les incertitudes de l'existence humaine. [...]
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