Wolfgang Amadeus Mozart est un compositeur autrichien (Salzbourg 1756 - Vienne 1791). Fils de Léopold Mozart qui se consacre personnellement à l'éducation musicale de ses enfants) et de Anna Maria, née Pertl, et frère de Maria Anna, dit Nannerl, Mozart est très tôt un virtuose du clavier et subit l'influence, pour ses premières compositions, du style galant français et italien, de la polyphonie baroque, de l'opéra napolitain et du chant populaire. 1762 inaugure les années de voyages : pendant une décennie, Léopold fait admirer dans toute l'Europe les dons extraordinaires de ses enfants, avant tout les dons d'improvisation de Wolfgang. Les premiers voyages les conduisent à Munich et à Vienne ; en 1763, ils se rendent à Paris, Londres, Amsterdam et La Haye et durant ces voyages, M. peut enrichir sa technique et son style (il est fortement influencé en particulier par J.C. Bach, le plus jeune fils de J.S. Bach et maître de musique de la reine d'Angleterre) (...)
[...] En 1775, Lafinta giardiniera est exécuté à Munich avec un grand succès, et, peu après, M. compose, à l'occasion de la visite de l'archiduc Maximilien François, Il re pastore sur un livret de Métastase. Les relations avec l'archevêque se dégradent tellement que M. prend un congé en août 1777 et part, en compagnie de sa mère, à Munich, à Mannheim puis enfin à Paris. Mais malgré le soutien de l'influent encyclopédiste F.M. Grimm et du chorégraphe J.G. Noverre, il ne rencontre guère d'enthousiasme. [...]
[...] Pendant ce temps, en Allemagne, le Singspiel devient de plus en plus en vogue. M. disposait de l'extraordinaire capacité d'être lui-même dans chaque forme musicale. La musique de M. est toujours sur les traces de l'humanité, et la scène était pour cela l'endroit idéal. Même dans l'opéra séria, qui avec ses formes un peu strictes, laisse peu de libertés au compositeur, M. réussit, avec Idomeneo et La Clémence de Titus, deux ouvrages de référence. Ses plus grands chefs-d'œuvre appartiennent pourtant au genre de l'opéra buffa et à celui du Singspiel. [...]
[...] L'image de l'enfant prodige M. nous fait souvent perdre de vue qu'on ne décèle pas de maturité précoce, au contraire de Mendelssohn et Chopin, dans l'évolution de M. Son œuvre se développe tout naturellement à partir du solide métier qu'il a appris à dominer durant son enfance et qu'il sut accroître - puisant dans une riche tradition - avec son individualité propre jusqu'à le transcender. IV) L'analyse de certaines de ses œuvres Ainsi s'explique l'étonnante diversité de sa création, l'universalité et la liberté musicale de ses compositions. [...]
[...] Les sonates pour piano et violon sont parmi les plus réussies et les plus difficiles de leur genre. M. composa aussi des Lieder dont certains annoncent directement ceux de Schubert (Das Veilchen sur un texte de Goethe). A Salzbourg, M. écrivit en outre une série de messes, litanies, vêpres, offertoires et Kyrie. L'Ave verum et le Requiem inachevé sont les sommets de cette riche production. M. est peut-être le dernier compositeur à se trouver à l'unisson avec le monde dans lequel il vit, il ne dépense pas son énergie à lutter contre la société. [...]
[...] Il doit à l'harmonie de son univers d'être bien ancré dans l'histoire de la société de son temps et d'avoir pu composer avec toute la plénitude de son être. Tout le XVIIIe siècle a travaillé à définir la quintessence de l'homme. Goethe et M. montrent qu'il n'a pas œuvré en vain. [...]
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