Homme politique du XIXe siècle, Tocqueville fut avant tout un grand analyste ainsi qu'un fervent défenseur de la démocratie. Il s'agit d'un penseur atypique qui eu de nombreuses conviction mais qui n'hésita pas à les remettre en questions. Il est par exemple pour le libéralisme, mais cherche à prévenir contre les risques du matérialisme qui peut en découler.
Alexis Henri Charles de Clérel, vicomte de Tocqueville, est né le 29 juin 1805 à Verneuil sur Seine (Ile-de-France). Il est décédé à Cannes le 16 avril 1859. Il est issu d'une famille noble de Normandie (...)
[...] Tocqueville repère que l'égalité des conditions est inséparable de l'émergence de l'individu : l'homme se conçoit de plus en plus comme indépendant d'une lignée et d'un groupement politique. Cet individualisme social est inséparable d'une existence vouée à l'activité professionnelle et orienté vers la recherche du bien être matériel. Il s'explique par un utilitarisme moral et culturel que Tocqueville expose longuement dans le deuxième volume de la démocratie en Amérique La démocratie : un fait social contrasté La démocratie n'est jamais décrite par lui comme un système social idyllique. [...]
[...] Dans la forme aristocratique, la relation entre individus reposait sur la distance des uns et des autres à l'égard des autres et même sur leurs différences supposés de nature. Ils appartenaient à des sociétés spéciales qui se complétaient sans se mélanger. Dans la société démocratique, les hommes se conçoivent comme essentiellement égaux, les différences qui les distinguent de consistant que dans la diversité des compétences professionnelles qu'ils exercent. Cette mutation touche toute les sociétés européennes mais, pour des raisons historiques elle ne se voit nulle part aussi bien qu'en Amérique, qui préfigure ce qui va advenir ailleurs et ce à quoi il convient de se préparer. [...]
[...] Analyse et contexte historique 1 Un penseur libéral Alexis de Tocqueville, comme les autres grands sociologues classiques, est avant tout un analyste de la mutation des rapports sociaux et politique dont la Révolution française et l'industrialisation sont autant d'expression et de facteurs accélérateurs. Il est aussi penseur engagé politiquement. Ses diatribes contre le socialisme, ses encouragements à encourager l'insurrection populaire de juin 1848 sont connus. Justifiant l'expansion française en Afrique du Nord, il critique toutefois les excès de brutalités des armées françaises et défend l'abolition de l'esclavage dans les colonies (1839). [...]
[...] Il est issu d'une famille noble de Normandie. Après des études de droit, il est nommé juge auditeur du tribunal de Versailles où il rencontre Gustave de Beaumont. Les deux amis sont envoyés aux Etats-Unis pour y étudier le système pénitencier. Au retour d'un long voyage (mai 1831-Février 1832), Tocqueville rédige, puis publie en 1835, le premier volume de la Démocratie en Amérique (le deuxième volume parait en 1840). Le livre obtient un grand succès public consacre son auteur comme un penseur politique de premier plan. [...]
[...] Ne va-t-il pas jusqu'à dire, avec quelque effroi, qu'un jour le droit de propriété pourrait bien être aboli ? En matière de constitution sociale, le champs du possible est plus vaste que les hommes qui vivent dans chaque société ne se l'imaginent. (Souvenirs, Tome II, chapitre III). Tocqueville est très radicalement antisocialiste et profondément libéral, mais c'est un libéral étrange, atypique, très critique par rapport au triomphe des valeurs marchandes. Pour la sociologie, il demeure avant tout un analyste de la mutation du lien social dans les sociétés occidentales. [...]
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