A la fin de la Seconde Guerre mondiale, le monde entier, étonné, apprit l'existence des maîtresses du Duce (Mussolini) et du Führer (Hitler). Ces deux dictateurs qui avaient ensanglanté l'Europe pendant de nombreuses années avaient donc eu une vie privée banale entourée de l'affection de jeunes femmes plus jeunes qu'eux d'une vingtaine d'années.
L'existence toute cachée de ces deux femmes, Clara Petacci et Eva Braun, avait été révélé lors des morts violentes des deux dictateurs, puisque de leur propre volonté, elle avaient décidé de lier leur destin à celui de leur amant, et de mourir à leur côté dans des conditions tragiques : l'une exécutée (Clara), l'autre s'empoisonnant par cyanure (Eva) (...)
[...] La jeune femme est alors âgée de vingt quatre ans : elle est toujours aussi belle, pétille de vie, et se révèle être un vrai bain de jouvence pour ce quinquagénaire qui va bientôt gérer sa liaison comme son emploi du temps : à la minute près ! A 14 h 00, Clara prend un taxi, puis un policier l'emmène incognito par une porte dérobée, jusqu'à un petit salon où trône un divan, et là, la jeune femme attend la visite de celui qui est devenu son seigneur et maître. Pendant sept ans, le couple va vivre de ces heures clandestines. [...]
[...] En juillet elle lui envoie une lettre bouleversante : désespoir, l'humiliation, la douleur me déchirent. Maintenant tout est fini. C'est la fin la plus basse, la plus vile que j'aie pu imaginer. Je pleure. Je souffre. Je sais que je vais t'irriter, mais il faut que je te dise ces choses. J'ai conscience que tu ne peux t'intéresser à moi en ce moment. Je ne suis que le petit drame au milieu de la tragédie que tu vis. Pourtant, je prie Dieu que tu m'entendes. [...]
[...] Les cercueils du Duce et de Clara Petacci Clara Petacci fut enterrée au cimetière Campo Verano de Rome, sa sœur Myriam eut une carrière d'actrice en Italie sous le nom de Myriam Day, quant à son frère, il fut tué alors qu'il tentait de s'évader des mains des miliciens communistes qui le détenaient. La famille de Clara Petacci s'efforcera pendant des années de lutter contre les libellés injurieux envers la jeune femme qui salissaient sa mémoire, et l'Histoire finit par retenir que cette dernière était morte par amour pour le seul homme qui avait compté pour elle, le dictateur italien, qui n'était pour elle que Ben . C.Maubois Sources : Franco Rovere. Vita amorosa di Claretta Petacci. [...]
[...] Aidé de sa femme Edda Mussolini, le comte Ciano déposé un dossier accablant pour la famille de la favorite. Mussolini, malade pendant l'hiver 1942-1943, et harcelé par sa fille pour qu'il rompe enfin avec la Petacci fit interdire l'entrée du palais à Clara. Lorsque celle-ci se présenta, elle rencontra porte close, et malgré ses coups de fil et ses lettres pathétiques, le Duce ne lui répondit pas. Clara fut persuadée qu'une rivale lui avait succédée, et elle défendit son frère bec et ongles contre les accusations du comte Ciano. [...]
[...] Clara réconforta le Duce de son mieux, et lui offrit un médaillon en or portant l'inscription suivante : sono te, tu sei me (je suis toi, tu es moi). Le 22 juin 1942, la jeune sœur de Clara, Myriam se marie avec un aristocrate italien le marquis di Boggiano, et les fêtes qui suivirent furent fastueuses à la villa des Petacci. Clara était présente souhaitant à sa sœur le bonheur qu'elle n'avait pas connu : hélas, sa sœur sera aussi malheureuse qu'elle en ménage. [...]
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