Keynes va introduire une véritable rupture dans l'analyse économique en s'opposant à la vision des néoclassiques. Pour lui, l'économie forme un système dans lequel les relations entre les agents économiques résultent d'interactions, les actions présentes construisent le futur. Son approche donnera naissance aux modèles macroéconomiques et à la comptabilité nationale. Les relations entre les agents forment un circuit qui ne garantit en rien le fonctionnement à l'équilibre des marchés. Ainsi, les anticipations des agents vont déterminer le niveau de l'activité économique (...)
[...] De retour en Grande-Bretagne, il présente une thèse de mathématiques sur les probabilités. Il publie un ouvrage sur la monnaie et les finances de l'Inde. Il participe à la rédaction de l'Economic journal. Pendant la Première Guerre mondiale, il devient fonctionnaire au Trésor britannique, il est chargé de participer aux négociations du Traité de Versailles en 1919 mais il exprime son désaccord profond sur les réparations de guerre que l'Allemagne devrait payer aux pays vainqueurs. Il estime que celles-ci entraîneront une crise économique et politique profonde en Europe. [...]
[...] En revanche, les keynésiens pensent qu'une demande et un niveau des salaires conséquents permettent à la fois cohésion sociale et plein-emploi Les nouvelles théories du chômage : A. La théorie du job search de G. Stigler : Cette théorie remet en cause l'hypothèse d'information parfaite de l'analyse néoclassique. Selon ses préceptes, les chômeurs refusent certains emplois proposés car ils espèrent trouver des emplois plus intéressants. En effet, si les travailleurs ne sont pas parfaitement informés sur les différents emplois disponibles et leur rémunération, ils peuvent avoir intérêt à prolonger leur période de chômage, afin de pouvoir consacrer plus de temps à la recherche d'emploi. [...]
[...] L'analyse du rôle des contrats de travail dans ses difficultés d'ajustements peut être une source d'explications possibles. De plus, selon l'analyse de Malinvaud, chômage classique et chômage keynésien peuvent cohabiter. Il est donc assez difficile de lutter contre le premier sans engendrer le deuxième. Cette cohabitation entre les deux formes de chômages suppose alors de rechercher des outils de politiques économiques qui soient capables de concilier la lutte contre ces deux formes de chômage. Ainsi, l'accroissement des dépenses publiques pour lutter contre un chômage keynésien est inefficace si par ailleurs on est en face d'un chômage classique, et inversement les outils de lutte contre le chômage classique peuvent aggraver le chômage keynésien. [...]
[...] Il va donc être nécessaire d'envisager dans ce cas une baisse du coût du travail et des salaires pour rétablir un niveau de profit suffisant et donc le plein emploi. La troisième situation correspond à une situation d'inflation contenue. Dans ce cas, se sont les demandes de biens et de services, ainsi que la demande de travail qui sont rationnées ce qui conduit à un processus d'excédent de demande généralisé. Cette situation se caractérise par une insuffisance de main d'œuvre et de production qui conduit à une augmentation des prix, c'est-à-dire à de l'inflation. [...]
[...] Dans ces conditions, c'est aux gouvernements d'exercer des politiques économiques visant à relancer une croissance défaillante ou à contrôler l'inflation et les déficits extérieurs. Ils disposent pour cela de deux instruments principaux : le budget de l'Etat et la monnaie car l'augmentation des dépenses publiques, la baisse des taux d'intérêt et l'abaissement des impôts ont un effet de stimulation sur l'activité ; les mesures inverses, telles que la rigueur budgétaire et la hausse des taux, exercent quant à elles une action restrictive. [...]
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