Hugo Wolf est un compositeur autrichien (Windischgràtz, auj. Slovenjgradec, Slovénie 1860 - Vienne 1903). En 1875, W. entre au Conservatoire de Vienne où il suit les cours d'harmonie avec R. Fuchs et de piano auprès de W. Schenner. Il vit ensuite quelques années de dépression, durant lesquelles il gagne à peine sa vie en donnant quelques cours de piano et de violon. Il travaille pourtant avec acharnement et laisse de nombreuses pièces instrumentales et pour voix inachevées : l'opéra en quatre actes Kônig Alboin, un concerto pour violon et orchestre, une symphonie en si bémol mineur (1876-1877) et quelques pièces lyriques (...)
[...] qui vise à s'affranchir totalement du Wort-Ton-Drama (mot-musique-drame), comme le montre clairement le Corregidor. La description de l'Espagne par W. est proche de la manière naturaliste des impressionnistes français et ibériques. Cependant, cet opéra pèche par un manque de continuité dramatique qui en fait avant tout une brillante succession de Lieder. Si bon nombre de ses Lieder présentent des éléments scéniques, W. ne prévoit pas cependant la dissonance entre musique et action typique du théâtre. C'est plus par ambition que par vocation qu'il s'essaie au théâtre lyrique. [...]
[...] Avec les deux opéras, Der Corregidorel Manuel Venegas (inachevé), W. se tourne vers le théâtre lyrique. Il met également en musique la ballade de Môricke Der Feuer-reiter et compose l'exquise Sérénade italienne pour quatuor à cordes ainsi que deux volumes de Lieder sur des poèmes espagnols et italiens. Les premiers signes d'aliénation mentale (il est atteint d'une paralysie progressive) apparaissent en 1897. Après de brefs séjours à Trieste et en Istrie, sa maladie s'aggrave l'année suivante, et il tente même de se jeter dans le lac de Traunkirchen. [...]
[...] Se référant à la grande tradition romantique, W. exprime le désir de saisir l'instant le plus intense de l'émotion poétique et de le transcrire dans une écriture fébrile. Le texte poétique est révélé dans tous ses détails par l'accentuation déclamatoire et l'utilisation «instrumentale» de la voix, véritable moyen harmonique autonome qui se superpose à la densité sonore du piano. Il s'ensuit un déroulement imprévisible qui s'apparente aux recherches symphoniques de Mahler et aux débuts de l'impressionnisme. W. excelle dans le genre du Lied et c'est là qu'il s'affranchit le plus radicalement de Wagner. [...]
[...] Slovenjgradec, Slovénie 1860 - Vienne 1903). En 1875, W. entre au Conservatoire de Vienne où il suit les cours d'harmonie avec R. Fuchs et de piano auprès de W. Schenner. Il vit ensuite quelques années de dépression, durant lesquelles il gagne à peine sa vie en donnant quelques cours de piano et de violon. Il travaille pourtant avec acharnement et laisse de nombreuses pièces instrumentales et pour voix inachevées: l'opéra en quatre actes Kônig Alboin, un concerto pour violon et orchestre, une symphonie en si bémol mineur (1876-1877) et quelques pièces lyriques. [...]
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