Biographie de François VI, duc de La Rochefoucauld suivi de la biographie du talentueux La Bruyère. Ces deux personnages du 17ème siècle, ont tous les deux écrits d'importants chefs d'oeuvre, encore étudiés de nos jours.
[...] Elle habite une maison construite dans le monastère de Port-Royal, lui est janséniste. Mais La Rochefoucauld fréquente également des épicuriens, des philosophes, des gens du monde, des lettrés ou des ecclésiastiques, dans les salons de la marquise de Sablé, de Mme de La Fayette, de Mlle de Scudéry, de Mlle de Montpensier, ou encore de la marquise de Sévigné. Des influences très variées se rencontrent ainsi dans ces salons, où l'on cultive l'idéal de " honnête homme l'intérêt pour la psychologie, et la curiosité à l'égard des différents courants de pensée en vogue. [...]
[...] " La Bruyère Né à Paris, en 1645. (Date incertaine) Un portrait de l'édition de ses œuvres de 1720 fait supposer qu'il serait né en 1639, date admise par Suard ; l'abbé d'Olivet allègue qu'il mourut à 52 ans, il serait donc né en 1644 ; son acte de décès, qui fut signé par son frère Robert-Pierre, porte qu'il était âgé de cinquante ans ou environ ce qui mettrait la date de sa naissance vers l'année 1646. Sainte-Beuve, d'autre part, d'après un document qui paraît authentique, le fait naître à Paris en 1645 ; on a donné comme date probable 1645. [...]
[...] A la mort de Richelieu, en 1642, La Rochefoucauld revient à la cour, dans l'espoir de voir ses mérites récompensés. Mazarin succède à Richelieu, avec le même projet de " rabaisser l'orgueil des Grands " (Mémoires de Richelieu). Son pouvoir suscite la jalousie de ceux-ci. A la mort de Louis XIII, sous la régence de la Reine, un an plus tard, La Rochefoucauld intrigue avec les Importants (nom donné ironiquement à la faction politique liguée contre le pouvoir de Mazarin). Lors de la Fronde parlementaire, qui débute en 1648, La Rochefoucauld défend pourtant les intérêts de la Cour. [...]
[...] Du reste, il a l'esprit, du savoir et du mérite. M. de La Bruyère, quant au style précisément, ne doit pas être lu sans défiance, par ce qu'il a donné, mais pourtant avec une modération qui de nos jours tiendrait lieu de mérite, dans ce style affecté, guindé, entortillé qu'on peut regarder comme un mal épidémique parmi nos beaux- esprits, depuis trente ou quarante ans. (d'Olivet). L'abbé d'Olivet constate encore la défaveur publique après la grande vogue qu'avaient eue les Caractères : il l'explique par la disparition de tous ceux qu'ils visaient : La forme n'a pas suffi toute seule pour le sauver, dit-il, quoiqu'il soit plein de tours admirables et d'expressions heureuses, qui n'étaient pas dans notre langue auparavant. [...]
[...] Durant la Fronde des Princes, qui débute en 1650, il joue un rôle important. Son château de Verteuil est rasé, par mesure de représailles. Mais La Rochefoucauld est amnistié en septembre. En 1651, il menace de mort son ennemi et rival le cardinal de Retz au cours d'une séance du Parlement. A la fin de la Fronde, en 1653, La Rochefoucauld revient dans ses terres, à Verteuil, en disgrâce. Il tente de se rétablir physiquement, car il a été blessé à plusieurs reprises, dans les affrontements liés à la Fronde: en février 1649 il est " tiré à bout touchant en juillet 1652, un coup de mousquet manque lui ôter la vue. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture