Dimitri Chostakovitch est un compositeur russe (Saint-Pétersbourg 1906 - Moscou 1975). Il prend des cours de piano et de composition dès son enfance, et sur les conseils d'A. Glazounov, entre au Conservatoire de Leningrad, en 1918. Il poursuit sa formation avec Prokofiev, Maïakovski et Mejerhold, sur un fond d'avant-garde politique et culturelle révolutionnaire. En 1925, il obtient le deuxième prix du concours international de piano de Varsovie, et compose l'année suivante la Symphonie n. 1 (1926). Cette première oeuvre démontre déjà une adresse technique exceptionnelle, et une assimilation originale des acquis les plus récents de la musique contemporaine (...)
[...] La Neuvième date de 1945. Le rapport «Jdanov» (1948) soumet le compositeur à une «révision» lourde de conséquences, ce qui provoque en lui un repli artistique, alors qu'il est en pleine possession de ses moyens d'expression: cela le ramène au romantisme symphonique de Mahler et de Tchaïkovski, au folklore russe et à une certaine prosopopée idéologique par laquelle il tente de contrer le conventionnalisme imposé. Dans cette lignée, on trouve la Symphonie n (1953) et la Symphonie n (1957), dont le titre est L'Année 1905, en commémoration de la révolte contre le tsar. [...]
[...] La Symphonie n appartient à cette même vague de joie créative, soutenue par des motivations idéologiques précises; incarnant le combat politique du peuple soviétique contre la barbarie nazie, e\k est imprégnée d'un optimisme désespéré, issu de la foi en un triomphe de la raison sur l'obscurantisme et de la vie sur la mort: d'où le contraste entre des sonorités lumineuses et de sombres accents lyriques. Le dernier moment de création enthousiaste coïncide avec la composition de la Symphonie n (1943). [...]
[...] pour le théâtre est la musique de la pièce de Maïakovski La Punaise (1929). De la même période, date l'opéra Le Nez, placé sous le signe de la révolte intellectuelle; composé d'après l'œuvre incisive et sarcastique de Gogol, il s'érige contre l'appareil bureaucratique soviétique. Le rythme implacablement rageur et la progression harmonique pesante de l'opéra imprègnent les mouvements rapides des personnages et de l'action, et créent un effet grotesque et surréaliste, qui tend à la distanciation et rappelle le Wozzeck de Berg. [...]
[...] Citons l'oratorio Le Chant des forêts (1949), sur des poèmes de J. Dolmatovski, inspiré des paysages russes, et qui a valu au compositeur le prix Staline; la cantate Exécution de Stenka Rasine ( 1964), sur un poème d'Evtouchenko, qui, dans un style dépouillé, traite des paysans contre les propriétaires fonciers. La production d'opéra comprend encore Les Joueurs, d'après Gogol (1942), et Moscou, quartier Tcheriomochki (1959). Citons aussi les ballets L'Age d'or (1930), Le Boulon (1931) et Le Clair-Ruisseau (1935), et enfin les musiques de scène pour Hamlet et Roi Lear de Shakespeare (1932 et 1940). [...]
[...] Dimitri Chostakovitch La naissance d'un grand compositeur Dimitri Chostakovitch est un compositeur russe (Saint-Pétersbourg 1906- Moscou 1975). Il prend des cours de piano et de composition dès son enfance, et sur les conseils d'A. Glazounov, entre au Conservatoire de Leningrad, en 1918. Il poursuit sa formation avec Prokofiev, Maïakovski et Mejerhold, sur un fond d'avant-garde politique et culturelle révolutionnaire. En 1925, il obtient le deuxième prix du concours international de piano de Varsovie, et compose l'année suivante la Symphonie n (1926). [...]
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