Jeanne est née en 1412, à Domrémy, entre Bourgogne et l'empire, dans une enclave française où s'exprime particulièrement un sentiment national qui monte de plus en plus à l'époque. Elle est aussi sensible à l'évolution politique de son temps, à ce sentiment national qui s'affirme en même temps que les Anglais apparaissent de plus en plus comme l'ennemi (le mot devient une insulte grave). Le culte de Saint-Michel prend une coloration plus politique (comme celui de Saint-Georges en Angleterre). En 1425, Jeanne dit entendre des voix qui lui ordonnent d'aller auprès de Charles VII pour « bouter » les Anglais hors de France. Après un premier refus, le capitaine de Vaucouleurs lui accorde une escorte et elle rejoint Chinon et rencontre le roi, le 04 mars 1429. Commence alors une épopée qui se termine sur le bûcher, à Rouen, le 30 mai 1431.
Première preuve de sa mission, Jeanne lève le siège d'Orléans le 29 mai 1429. Si son rôle réel fut modeste, le geste redonne le moral à la population et galvanise les troupes. Les succès suivent.
Face à l'entourage du dauphin divisé sur la stratégie (certains veulent attaquer la Normandie, d'autres Paris), Jeanne, en fille du peuple qui croit aux vertus du sacre, veut conduire Charles VII à Reims (...)
[...] Jeanne veut continuer la lutte, après son échec devant la Charité sur Loire, son charisme est mis en défaut, elle est désormais occupée à des opérations secondaires. En mai 1430, elle est capturée devant Compiègne et vendue aux Anglais contre écus. II) Une prophétesse ? Dès l'époque, Jeanne d'Arc fut très célèbre, héroïne, envoyée de Dieu pour certains, sorcière pour les autres (les Anglais notamment). Le peu de sources disponibles, en dehors d'éléments de procès (condamnation puis réhabilitation) montre surtout les préoccupations des religieux et des juristes du temps face à une fille du peuple. [...]
[...] Elle est condamnée à la prison perpétuelle, l'Eglise ne pouvant pas condamner à mort. Reprenant ses habits d'hommes (à cause d'une ruse anglaise Jeanne est condamnée de nouveau comme relapse (récidiviste) et livrée au bras séculier donc aux Anglais, qui la font brûler vive, le 30 mai 1431. Charles VII n'a rien fait pour sauver celle à qui il devait son trône. La légende commence. Les prouesses de Jeanne sont représentées dans les mystères, ces pièces de théâtres jouées devant les cathédrales et diffusées dans toute l'Europe. [...]
[...] Comme femme, Jeanne fait partie de ces prophétesses qui interviennent de plus en plus dans la vie religieuse (Catherine de sienne auprès des papes) ou politique (Jeanne-Marie Maillé, Marie Robine, Son arrivée à Chinon ne surprend pas trop. Elle provoque même l'excitation de quelques uns comme le duc d'Alençon. Le procès qui commence en mai 1431 est mené par Pierre Cauchon, évêque de Compiègne et fidèle du duc de Bourgogne. Désireux de devenir évêque de Rouen (l'évêché le plus riche), il veut plaire aux Anglais. Ceux-ci veulent sa mort, mais aussi un procès régulier. Après un interrogatoire où elle déjoue les pièges qui lui sont tendus, elle est déclarée idolâtre, superstitieuse, schismatique et hérétique. [...]
[...] Biographie Jeanne d'Arc (1412-1431), la naissance du sentiment national français ? Une manifestation du sentiment national naissant ? Jeanne est née en 1412, à Domrémy, entre Bourgogne et l'empire, dans une enclave française où s'exprime particulièrement un sentiment national qui monte de plus en plus à l'époque. Elle est aussi sensible à l'évolution politique de son temps, à ce sentiment national qui s'affirme en même temps que les Anglais apparaissent de plus en plus comme l'ennemi (le mot devient une insulte grave). [...]
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