En 1692, il épouse l'une des filles de Louis XIV et de [...]
[...] Louis XIV prévoit alors dans son testament de limiter les pouvoirs de son neveu, deuxième dans l'ordre de succession, en cas de régence. Il sera entouré du duc du Maine et du comte de Toulouse. Mais à la mort du roi, le duc d'Orléans fait casser le testament par le Parlement de Paris. En échange, il lui rend son droit de remontrance. Un lit de justice est tenu le 12 septembre 1715. Le Régent et son parti (on y compte le duc de Saint- Simon, le cardinal de Noailles, ou le maréchal de Villars) mènent une politique de réaction. [...]
[...] En 1720, tandis que Marseille connaît la peste, le Régent revient, sur les conseils du Garde des Sceaux Voyer d'Argenson, à une politique plus traditionnelle, plus sévère à l'égard des Parlements et des jansénistes, avec l'adoption de la bulle Unigenitus Dei Filius, qui les condamne. En 1722, il fait de Dubois, son ancien précepteur, devenu ministre des Affaires Etrangères et cardinal, son Premier ministre. La cour retourne à Versailles. Louis XV, sacré à Reims en octobre 1722, est déclaré majeur le 16 février 1723. Dubois meurt en août, et Philippe d'Orléans reprend le ministère, jusqu'à sa mort, à Versailles, le 2 décembre 1723, d'une attaque d'apoplexie. [...]
[...] Par son père Philippe d'Orléans, il est le neveu de Louis XIV. Sa mère, Charlotte Elisabeth de Bavière, Princesse Palatine, dite Liselotte est connue pour son apparence masculine et son importante correspondance ( lettres). Ayant pour précepteur l'abbé Guillaume Dubois, il montre un très vif intérêt pour la chimie, la peinture et la musique (il reçoit des leçons de Charpentier). Il composera d'ailleurs deux opéras : Hypermnestre et Panthée, réalisera peintures et gravures. Il achètera aussi l'un des plus beaux diamants du monde, celui qu'on appelle aujourd'hui Le Régent Selon sa mère, il avait tous les talents, excepté celui d'en faire un bon usage En 1692, il épouse l'une des filles de Louis XIV et de Madame de Montespan, Françoise-Marie de Bourbon, Mademoiselle de Blois (1677-1749). [...]
[...] Il crée aussi la Compagnie d'Occident et rachète le monopole des compagnies existantes. C'est un grand succès. En septembre 1719, il lance un emprunt gigantesque de 1,6 milliard de livres, au nom de sa Compagnie, en vue de rembourser intégralement la dette de l'Etat. Il est nommé contrôleur général des Finances. La banque a mis en circulation une valeur en billets six fois supérieure au total de numéraire existant, et quand on commence à vendre les actions, à réaliser après la flambée du cours, elle doit suspendre les remboursements. [...]
[...] Ce système fragile de huit conseils ne durera pas. L'une des premières mesures prises est la libération des jansénistes et le renvoi du père Le Tellier, leur opposant. On rompt également avec la tradition en politique étrangère, en s'alliant avec l'Angleterre et les Provinces-Unies à La Haye en 1717. L'Autriche rejoindra cette Triple-Alliance en 1719. Après une guerre rapide (victoires françaises à San Sebastian et Urgel) et quelques arrestations (l'ex-ambassadeur et conspirateur Cellamare), Philippe V d'Espagne et son ministre Alberoni sont contraints de rejoindre l'alliance. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture