Giulio Mazarini naît à Piscina, dans les Abruzzes, le 14 juillet 1602. Son père, Pietro Mazarini, d'origine sicilienne, est intendant des princes Colonna, à Rome. Sa mère, Hortense Buffalini, est issue de la petite noblesse. Après des études de droit canon chez les jésuites, il accompagne l'un des princes Colonna en Espagne, à Alcala, puis sert brièvement dans l'armée pontificale. Il entre alors dans le corps diplomatique du Vatican et participe en 1626 aux négociations franco-espagnoles qui aboutirent au traité de Manzon. Mazarin, vif et habile, parlant bien le français et l'espagnol, se fait remarquer par Richelieu, à Lyon, en 1630. L'année suivante, il négocie une trêve entre les armées espagnoles et françaises se disputant la ville de Casal, dans le Piémont. Il est aussi à l'origine de la paix de Cherasco assurant à la France la possession de Pignerol. Mazarin est encore vice-légat du pape urbain VIII à Avignon, puis nonce extraordinaire à Paris, en août 1634. Il en profite pour se rapprocher de Richelieu, qui le fait définitivement revenir d'Italie en 1639. Mazarin devient alors son principal conseiller, succédant ainsi au père Joseph. Devenu français, il reçoit la [...]
[...] Sur son lit de mort, le ministre recommande Mazarin au roi Louis XIII. Le 5 décembre 1642, il devient président du Conseil du roi. En 1643 c'est à ce dernier de mourir. Anne d'Autriche fait de Mazarin son premier ministre, son amant, et le tuteur du jeune Louis XIV. Après Rocroi, Mazarin concentre les armées en Bavière. Il n'est aimé ni du peuple, qui ne veut pas être gouverné par un étranger, ni des grands, jaloux. Cependant, il déjoue leurs cabales et parvient à poursuivre la politique absolutiste de Richelieu. [...]
[...] Mazarin doit plier. Au début de janvier 1649, il fuit à Saint-Germain avec la reine et le jeune Louis XIV. Le cardinal de Retz et le prince de Conti tiennent Paris, assiégé par Condé. Longueville, beau-frère des deux précédants, est en Normandie. Après l'échec de la paix de Saint-Germain (1er avril 1649), les Princes, de nouveau alliés, sont arrêtés (janvier 1650). La Fronde des Princes succède à la Fronde Parlementaire. La Province se soulève. Gaston d'Orléans, qui a gardé son titre de Monsieur, se rallie au parti des Princes. [...]
[...] Le ministre sort de la Fronde plus fort que jamais. Mazarin a toute la confiance de Louis XIV. Ses collaborateurs (Servien, Lionne, Le Tellier, Fouquet, Colbert) seront presque tous ministres du roi. Après avoir repris Dunkerque aux espagnols (1657), Mazarin obtient le très avantageux traité des Pyrénées (1659), qui apporte à la couronne l'Artois, la Cerdagne et le Roussillon, et consacre la décadence des Habsbourgs. C'est encore Mazarin qui négocie le mariage de Louis XIV avec Marie-Thérèse, et celui de Philippe d'Orléans, le frère du roi, avec Henriette d'Angleterre. [...]
[...] Sans s'encombrer de morale, il nous y livre ses conseils et ses leçons. Un vrai petit Prince ! Cependant, note Umberto Eco, nous avons là un modèle de stratégie démocratique à l'âge de l'absolutisme ! Je n'irai pas si loin, et je me contente de vous livrer les cinq préceptes qui concluent ce brillant petit livre : 1. Simule ; 2. Dissimule ; 3. Ne te fie à personne ; 4. Dis du bien de tout le monde ; 5. Prévois avant d'agir. [...]
[...] Sa mère, Hortense Buffalini, est issue de la petite noblesse. Après des études de droit canon chez les jésuites, il accompagne l'un des princes Colonna en Espagne, à Alcala, puis sert brièvement dans l'armée pontificale. Il entre alors dans le corps diplomatique du Vatican et participe en 1626 aux négociations franco-espagnoles qui aboutirent au traité de Manzon. Mazarin, vif et habile, parlant bien le français et l'espagnol, se fait remarquer par Richelieu, à Lyon, en 1630. L'année suivante, il négocie une trêve entre les armées espagnoles et françaises se disputant la ville de Casal, dans le Piémont. [...]
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