Franz Schubert est un compositeur autrichien (Lichtenthal, près de Vienne 1797 - Vienne 1828). Fils d'un instituteur, il commence à étudier la musique avec son père et avec l'organiste de la paroisse M. Holzer. Grâce à une bourse, il entre au foyer des séminaristes de Vienne en 1808, et aspire à une place de chanteur dans le choeur de la Chapelle de la cour. Il y étudie cinq ans avec Salieri, et à l'occasion de diriger l'orchestre des élèves. En 1813, il quitte le séminaire et fréquente une année l'école normale de Vienne. A l'automne 1814, il enseigne dans l'école de son père; son activité de compositeur est alors de plus en plus intense. L'été 1819, il entreprend un voyage en Haute-Autriche avec Vogl, et séjourne à Steyr, ville natale du chanteur. C'est là qu'il compose, à la demande de son hôte S. Paumgartner, le quintette La Truite, variation sur le Lied du même nom. De 1820 date le quatuor à cordes en do mineur, le Quartettsatz, l'une de ses oeuvres maîtresses dans le genre, dont la publication posthume date de 1870. En 1821, une souscription lui permet de publier quelques Lieder et un recueil de 36 danses. L'opéra Alfonso et Estrella, composé en 1821-22, ne sera représenté qu'en 1854 à Weimar, à l'initiative de Liszt. S. quitte alors la maison Mayrhofer et s'installe seul (...)
[...] Les opéras et les Singspiele de S. sont rarement joués, bien qu'ils atteignent souvent le niveau des Lieder les plus célèbres. Des pièces comme le finale du premier acte d'Alfonso et Estrella (1821 et le premier finale de Fierabras (1823), prennent place dans la grande tradition de l'opéra allemand, en raison de leur structure dramatique et de leur richesse orchestrale; n'ayant jamais été représentés dans la première moitié du XIXe siècle, ils n'ont pu jouer le rôle historique qu'ils auraient dû avoir. [...]
[...] Invité chez la mère de son ami, il fait la connaissance du chanteur J.M. Vogl, avec qui il organise des soirées musicales, les célèbres «schubertiades», bientôt fréquentées par la bonne société viennoise. Mais après quelques mois, la précarité de sa situation financière le contraint à retourner à l'enseignement. En 1818, le comte J.K. Esterhâzy l'engage comme professeur de musique de ses deux filles. Après un séjour dans la résidence d'été des Esterhâzy à Zseliz, S. abandonne son poste et s'installe chez le poète J. [...]
[...] Dans la musique symphonique et dans la musique de chambre de S., la diversité des thèmes est remarquable, qu'il ne cesse de développer avec un esprit d'invention apparemment inépuisable, et avec des accents mélodiques, des harmonies et des couleurs sonores toujours différents. Une telle caractéristique tranche avec la symphonie de Beethoven, qui concourt au développement maximal des thèmes. Le souvenir et l'intuition sont des éléments essentiels à l'inspiration schubertienne, et annoncent la fonction psychologique du Leitmotiv wagnérien. Les harmonies et les couleurs sonores du S. de la maturité annoncent elles aussi Wagner et même Mahler et cette observation est encore valable pour sa musique de chambre. [...]
[...] Paumgartner, le quintette La Truite, variation sur le Lied du même nom. De 1820 date le quatuor à cordes en do mineur, le Quartettsatz, l'une de ses œuvres maîtresses dans le genre, dont la publication posthume date de 1870. En 1821, une souscription lui permet de publier quelques Lieder et un recueil de 36 danses. L'opéra Alfonso et Estrella, composé en 1821-22, ne sera représenté qu'en 1854 à Weimar, à l'initiative de Liszt. S. quitte alors la maison Mayrhofer et s'installe seul. [...]
[...] Son état de santé se détériore, et il se voit obligé de mettre un terme à sa vie mondaine. Entre le printemps et l'automne, il compose le deuxième cycle de Lieder Voyage d'hiver, sur des poèmes de W. Millier, qui scande la conscience d'un destin inéluctable. En 1828, S. achève d'autres œuvres majeures, la Fantaisie en fa mineur pour piano à quatre mains, la Grande Symphonie en ut majeur, les 14 Lieder du Chant du cygne, les trois dernières Sonates pour piano, et le Quintette à cordes en ut majeur (avec deux violoncelles). En octobre, S. [...]
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