Serge Prokofiev est un compositeur russe (Sontsovka, Ukraine 1891 - Moscou 1953). Fils d'un agronome et d'une pianiste, il reçoit de sa mère ses premières leçons de piano et exploite la vaste bibliothèque de son père pour acquérir une solide culture. Doté d'un instinct musical précoce, il s'essaie à dix ans à l'écriture des petites scènes lyriques, Le Géant ~ qui reste à l'état de projet pianistique - et, l'année suivante, Sur les îles désertes. Après cela il se consacre sérieusement à l'étude de la musique : tout d'abord avec Glière, puis avec Liadov, Rimski-Korsakov et Miaskovski; en même temps, il suit des cours de direction d'orchestre avec Tchérepnine et de piano avec Essipova. De cette période d'étude datent d'autres fragments d'opéra (Ondine, 1904-07; Un Banquet pendant la peste, 1908), les premières compositions orchestrales (Symphonie en mi mineur, 1908) et la Première sonate pour piano (1909) (...)
[...] Les dernières compositions de P. expriment toute la dépression morale et physique de l'auteur. Dans le vaste catalogue des œuvres de P. figurent encore les ballets Roméo et Juliette (1935-36), La Légende de la fleur de pierre (1950) et le poème symphonique Pierre et le loup (1936). Parmi ses contemporains P. est le compositeur qui a écrit le plus de pièces pour violon, pourtant il n'acquiert une importance dans le langage musical qu'avec ses Neuf sonates pour piano et ses innombrables compositions pianistiques. [...]
[...] III) Diaghilev et Prokofiev Après avoir remporté en 1913 le prix de piano A. Rubinstein, il part pour Londres où Diaghilev lui commande un ballet sur un sujet russe ou préhistorique. P. compose pour lui en 1914 Ala et Lolli, tiré de la mythologie scythe, mais la partition, violente, ne convainc toutefois pas le chorégraphe et ils choisissent ensemble un nouveau sujet de ballet, Le Chout, qui ne sera achevé qu'en 1920. Il incorporera la partition de Ala et Lolli dans sa Suite scythe. [...]
[...] Puis il termine deux autres ballets: Le Fils prodigue ( 1928) pour Diaghilev et Sur le Dniepr (1932) élaboré avec Lifar, ainsi que quelques autres compositions telles que le Concerto n pour piano et orchestre (1932), et le Concerto n pour violoncelle (1933-38) qui annoncent déjà un nouveau style. Prokofiev travail avec Eisenstein Pendant les cinq années qui suivent son retour au pays natal, P. se consacre à nouveau à la composition pour piano et musique de chambre; c'est à cette époque également qu'il collabore à la création musicale dans l'art théâtral et cinématographique de son pays. En 1934, il écrit la musique pour le film de Feinzimmer Lieutenant Kijé et pour le film d'Eisenstein Alexandre Nevski, une de ses partitions les plus géniales. [...]
[...] II) Prokofiev se fait un nom dans la musique Présenté officiellement dans le monde musical russe par Diaghilev, le jeune P. se fait un nom comme compositeur et pianiste. Appartiennent aux compositions de cette époque des pièces pour piano: le premier projet des Sonates pour piano (la 2e, la 3e et la 4e) ainsi que Quatre pièces pour piano (op et qui comprennent entre autres la célèbre Suggestion diabolique. En 1913, P. se rend pour la première fois en Europe occidentale (France, Grande-Bretagne) où il fait la connaissance de R. [...]
[...] Lorsqu'en 1945 son dernier opéra Guerre et paix (1941-43) - la deuxième version en cinq actes date de 1952 - est représenté à Moscou, il est accueilli avec des sentiments mitigés, loué toutefois pour les sentiments patriotiques qu'il exalte. Ce ton épique s'exprime aussi clairement dans sa Symphonie n de 1944. VI) Une période difficile qui s'exprime dans ses œuvres En 1947, P. commence à écrire Histoire d'un homme authentique; achevée en 1948, cette œuvre sera présentée en privé et refusée par la censure. [...]
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