Albert Camus est né en Algérie, alors colonie Française, en novembre 1913. Son père, un modeste ouvrier-caviste, est mobilisé en 1914. Blessé lors des combats, il meurt à l'âge de 29 ans, à l'hôpital de Saint-Brieuc où il est rapatrié. La mère de Camus, prématurément veuve, s'installe alors à Alger avec ses deux fils. La famille loge dans un petit appartement sans commodités, dans le quartier pauvre de Belcourt. Camus fréquente l'école communale à partir de 1918 et son intelligence attire l'intention de son instituteur, Louis Germain, grâce à qui il obtient une bourse qui lui permet de poursuivre des études au lycée d'Alger. En 1932, étudiant en lettres supérieures, il est influencé par les cours de son professeur de philosophie, Jean Grenier. Ce dernier soutient le jeune homme alors atteint de tuberculose (en 1930). Camus étudie la philosophie et exerce conjointement divers métiers pour subsister. Il se marie en 1934 mais le couple se sépare deux ans plus tard. En 1935 l'auteur adhère au parti communiste qu'il quitte en 1937, ayant créé entre-temps une troupe de théâtre en 1936. Un an après, parait une série d'essais L'envers et l'endroit. A partir de 1938 et jusqu'en 1940, il est journaliste à L'Alger républicain. Son état de santé l'empêche de passer l'agrégation, mais non d'écrire, et en 1939, quatre essais poétiques qui constituent Noces sont édités.
Camus voudrait s'engager au commencement de la guerre mais sa maladie lui vaut un refus des autorités militaires. Il vit dès lors à Paris et en 1940 travaille comme secrétaire de rédaction à Paris-Soir (...)
[...] Un an après, parait une série d'essais L'envers et l'endroit. A partir de 1938 et jusqu'en 1940, il est journaliste à L'Alger républicain. Son état de santé l'empêche de passer l'agrégation, mais non d'écrire, et en 1939, quatre essais poétiques qui constituent Noces sont édités. Camus voudrait s'engager au commencement de la guerre mais sa maladie lui vaut un refus des autorités militaires. Il vit dès lors à Paris et en 1940 travaille comme secrétaire de rédaction à Paris-Soir. C'est à cette date qu'il épouse Francine Faure avec qui il a des jumeaux. [...]
[...] En 1947 parait La peste ; en 1948 L'Etat de siège une pièce reconduisant la même thématique, puis en 1949 Les Justes. A partir de 1950, Camus regroupe ses articles dans Actuelles qui est suivie d'Actuelles II en 1953, puis Actuelles III en 1958. En 1951, l'essai L'Homme révolté parait, puis L'été (1954) et le roman La chute en 1956. Enfin un recueil de nouvelles, L'Exil et le royaume est édité en 1957. A cette période, Camus adapte pour la scène des textes d'auteurs étrangers comme Dino Buzzati ou Dostoïevski. [...]
[...] La réprobation morale idéologique est devenue le succédané le produit de remplacement, un ersatz) de la faute chrétienne. A retenir : On retiendra de Camus ses réflexions philosophiques sur le caractère absurde de l'existence humaine et la nécessité d'une révolte collective, humanitaire et constructive. Son œuvre fictionnelle, qu'il s'agisse de son théâtre ou de ses romans, a pour fonction d'illustrer et de rendre accessible cette philosophie. On en retient les deux cycles majeurs : celui de l'absurde (Le mythe de Sisyphe, L'Etranger, Caligula) suivi de celui de la révolte (La Peste, L'Homme révolté, Les justes). [...]
[...] L'auteur dit à ce propos, je cite Je continue à croire que ce monde n'a pas de sens supérieur. Mais je sais que quelque chose en lui a du sens, et c'est l'homme, parce qu'il est le seul à exiger d'en avoir (Lettres à un ami Allemand). Globalement l'époque tourne le dos au christianisme. Cette posture aurait dû conduire, selon Camus, les hommes à se libérer de la notion de faute si prégnante et pesante sur les sociétés occidentales. Pourtant il n'en est rien. [...]
[...] Camus travaille à un roman autobiographique, Le Dernier Homme, lorsqu'il perd brusquement la vie, en 1960, dans un accident de voiture. Le manuscrit inachevé est retrouvé sur le siège du véhicule, et publié par sa fille en 1994. Camus marque son temps et la postérité par sa réflexion sur L'Absurde et La Révolte, deux thématiques qui organisent son œuvre autour de deux cycles correspondants. L'auteur lui-même, faisant le point sur son œuvre, propose dans ses Carnets (en juin 1947) le classement suivant : - 1ère série : Absurde : L'Etranger ; Le Mythe de Sisyphe ; Caligula et Le Malentendu -2ème série : Révolte : La Peste ; L'homme révolté, et Kaliayev, un nom renvoyant à un personnage des Justes. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture