Issu d'une famille aisée et cultivée (son père est spécialiste de Rousseau et son grand-père était poète), Musset connaît une enfance heureuse et suit de brillantes études au lycée Henry IV, à Paris. Sa formation se diversifie ensuite : il étudie la médecine, le droit, les arts et la musique, mais seule l'écriture l'intéresse, au grand regret de sa famille qui préférerait pour lui une carrière plus stable. Pour affirmer son projet, il publie dès 1830 un premier ouvrage, qui inclut les Contes d'Espagne et d'Italie. La même année, il assiste en spectateur intéressé au mouvement révolutionnaire dirigé contre le roi Charles X et constate amèrement que tout cela ne servira qu'à remplacer une monarchie par une autre et à installer Louis-Philippe sur le trône. Voilà qui le convainc de l'inutilité de l'action, ce dont il se souviendra particulièrement en écrivant Lorenzaccio. A vingt ans sa notoriété publique s'affirme et il côtoie les romantiques les plus en vue. Mais cette notoriété s'associe rapidement à une vie faite de mondanités excessives et parfois de débauche : Musset devient un dandy, c'est-à-dire un jeune homme appartenant à un groupe de la haute société, qui réglait la mode au XIXème siècle. Il écrit ensuite une pièce de théâtre : La nuit vénitienne, mais l'oeuvre, qui intervient au coeur de la bataille entre romantiques et classiques, est un échec.
Musset s'éloigne alors du théâtre et des cercles romantiques et renonce semble-t-il définitivement au théâtre. En 1832 il publie un ouvrage d'un genre nouveau intitulé Spectacle dans un fauteuil, où il propose des pièces de théâtre volontairement injouables, uniquement destinées à être lues. A cette époque il rencontre George Sand, auteur elle aussi, et une passion orageuse commence entre les deux écrivains. Après un voyage en Italie, à Venise, dont le couple revient déchiré, Musset, de retour à Paris, fait jouer plusieurs comédies, dont On ne badine pas avec l'amour ou Il ne faut jurer de rien, inscrites à la Comédie Française, et qui connaissent un vif succès (...)
[...] A vingt ans sa notoriété publique s'affirme et il côtoie les romantiques les plus en vue. Mais cette notoriété s'associe rapidement à une vie faite de mondanités excessives et parfois de débauche : Musset devient un dandy, c'est-à-dire un jeune homme appartenant à un groupe de la haute société, qui réglait la mode au XIXème siècle. Il écrit ensuite une pièce de théâtre : La nuit vénitienne, mais l'œuvre, qui intervient au cœur de la bataille entre romantiques et classiques, est un échec. [...]
[...] Les souffrances de Musset se lisent encor dans Les Nuits, œuvre poétique publiée entre 1835 et 1837 : il y questionne les thèmes de l'amour, de la douleur et de l'inspiration, que l'on retrouve dans Lorenzaccio. La vie de Musset à cette période est une vie d'errance et de misère. Alcoolique et malade, comme l'est Lorenzaccio, il tente de se suicider en 1839. Les souffrances physiques et morales s'accentuent à partir de 1840, pour ne le quitter qu'à sa mort en 1857. [...]
[...] C'est parce qu'il y a du dandy en lui que Musset brille dans la jeunesse de son temps. Sa passion avec George Sand est l'une des plus illustres de la littérature française. Ils se rencontrent en 1833. Cette romancière est une femme libre, esthétiquement engagée dans son époque. Le sentiment qui unit le couple est intense : on cite souvent l'anecdote des lettres codées que les amants s'écrivaient (ces lettres au lyrisme chaste en apparence, dévoilaient des invitations moins pudiques à qui savait lire entre les vers Mais les deux jeunes gens, écrivains, individus sensibles aux mœurs libres, ont des relations difficiles. [...]
[...] A retenir : Musset : poète, romancier et dramaturge romantique. Représentant de la génération en proie au mal du siècle, il est partagé entre vice et vertu, espoir et désillusions. Rejeté par les représentants majeurs du romantisme, il transgresse et améliore l'esthétique de ce mouvement. Il vit une passion douloureuse avec George Sand, or cette relation et les souffrances qui en découlent traversent la deuxième moitié de son œuvre. Il parvient à dépasser cette souffrance en la sublimant par l'écriture. [...]
[...] A l'image de ses personnages, Musset est un être partagé entre débauche et pureté. Cette tension permanente fait de lui une icône du mal du siècle Il laisse une œuvre, qui, comme sa vie, est construite autour d'un paradoxe, celui d'une génération éprise d'idéaux, toujours contrariée, avide d'amours absolus, sans cesse trahis mais toujours espérés et sublimés. Sa philosophie est pourtant celle de l'amour, car pour Musset le bonheur n'existe que dans ce sentiment. Il faut toujours le chercher, non pour le conserver, car il le juge éphémère et trompeur, mais pour l'avoir connu et pouvoir l'évoquer. [...]
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