Les glossines ou mouches tsé-tsé sont des insectes hématophages, vectrices des trypanosomoses africaines : la trypanosomose humaine africaine (THA ou maladie du sommeil) et la trypanosomose animale africaine (TAA ou NAGANA) mortelles en absence de traitement. Leur zone de répartition en Afrique couvre une superficie de 10 millions de km2 environ comprises entre le 15e degré de latitude Nord et le 29e degré de latitude Sud (Ford et Katondo, 1973).
Les trypanosomoses sont des affections parasitaires provoquées par des protozoaires flagellés appelés trypanosomes. Ces trypanosomes vivent dans le sang et le système nerveux de ses victimes. Ils appartiennent à la famille des trypanosomatidae et au genre trypanosoma. Plusieurs espèces de ces parasites sont pathogènes en Afrique parmi lesquelles nous pouvons citer Trypanosoma congolense, Trypanosoma vivax (animal), Trypanosoma brucei (humain)
Sur le plan socio-économique, les trypanosomoses constituent un véritable problème de santé publique et de développement en Afrique subsaharienne. L'OMS estime que 55 millions de personnes sont exposées au risque de cette maladie et que seulement 4 millions sont sous surveillance. En outre, les statistiques montrent que 500.000 personnes sont infectées par an dans les 36 pays d'Afrique (OMS, 1998). On constate un peu partout en Afrique au sud du Sahara, une résurgence de la THA.
La TAA représente la première maladie à transmission vectorielle chez le bétail en Afrique au sud du Sahara et elle constitue de nos jours un obstacle majeur au développement de l'élevage dans cette région. Le déficit annuel de productivité dû aux trypanosomoses animales est estimés à 1,03 million de tonnes de viandes et à 1,6 million de tonnes de lait, on estime à 33 millions le nombre de têtes de bétail supplémentaires qu'il serait possible d'élever en absence de la tsé-tsé (De la rocque et al., 2005).
Ainsi en octobre 2001, les Etats africains ont initié à Ouagadougou la campagne panafricaine d'éradication de la mouche tsé-tsé et de la trypanosomose (PATTEC). Cette volonté panafricaine d'éradication vise à améliorer la sécurité alimentaire et à lutter contre la pauvreté à travers la promotion de la lutte contre la trypanosomose.
[...] Chaque espèce de glossine a ses préférences. De même, d'une région à l'autre, les tsé-tsé se nourrissent sur des hôtes différents selon l'habitude alimentaire - Attractifs visuels La vue des glossines est bien développée pour une activité de chasse. Celles-ci possèdent de grands yeux composés, formés d'un grand nombre d'ommatidies, sensibles aux couleurs, aux contrastes, aux mouvements, à la forme et à la taille de leurs hôtes. Un adulte est capable d'identifier la silhouette d'un hôte à 140 m en milieu dégagé. [...]
[...] DE LA ROCQUE S. et CUISANCE D La tsé-tsé, une mouche singulière et dangereuse. Insectes (1):27-31. DE LA ROCQUE ; MICHEL (J. F.) ; CUISANCE ; DE WISPELARAE ; SOLANO ; AUGUSSEAU ; ARNAUD et GUILLOBEZ Le risque trypanosomien : une approche globale pour une décision locale. Ouvrage, programme santé environnement, CIRAD, 151p. DIA (M. DESQUESNES ELSEN LANCELOT et ACAPOVI 2004. Evaluation of a new trap for tabanids and stomoxines. Bull. Soc. Roc. Belg. [...]
[...] Elle consiste à modifier le biotope des glossines en coupant les plantes et arbustes autour de ces sites. - La lutte génétique : Elle consiste à exposer la mouche à des prédateurs et des parasites ou en perturbant leur reproduction. La lutte biologique contre les glossines est réduite presqu'exclusivement à la lute génétique, notamment le lâcher de mâles stériles. Cette technique de lutte a été utilisée surtout au Burkina Faso contre Glossina palpalis gambiensis et Glossina tachinoïdes (Politzar et Cuisance ; Cuisance et al., 1985) 3.1 .2- Lutte chimique Elle se fait par l'utilisation des produits chimiques. [...]
[...] - Le renouvellement des tissus et la nécessité de réimprégnation. - Le problème de spécificité des pièges vis-à-vis des espèces, d'où la nécessité d'adapter à chaque situation les méthodes de lutte appropriées. - Le problème de l'entretien des leurres par les populations rurales après le départ des services spécialisés, en vue de la durabilité des acquis. - Les pièges entrainent une baisse importante de la densité des tsé-tsé, mais très difficile d'atteindre l'éradication totale Conclusion Au terme de cette synthèse, retenons que les glossines sont des insectes hématophages dont les deux sexes se nourrissent aussi bien sur l'homme que sur les animaux. [...]
[...] Elle tue 80% des victimes infectés et on estime qu'elle touche 500.000 personnes. La maladie du sommeil menace quelque 60 millions de personnes essentiellement dans les zones rurales et la situation est encore plus dramatique dans les pays déstabilisés, où les systèmes médicaux sont désorganisés. En Côte d'Ivoire, neuf espèces de glossines sont rencontrées parmi lesquelles Glossina palpalis palpalis, vecteur majeur de la THA. Pour combattre cette maladie, les états africains ont lancé la campagne panafricaine d'éradication de la mouche tsé-tsé et de la trypanosomiase (PATTEC). [...]
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