Longtemps considéré comme un parasite n'entraînant que peu de manifestations cliniques, le Paramphistome peut tout de même générer des symptômes importants, pouvant même être fatal pour les jeunes bovins, sous sa forme larvaire.
Le 31 octobre, une montbéliarde de 8 ans appartenant à un troupeau de 30 vaches laitières est rentrée du pré où elle était, arrivant au terme de sa gestation. Elle n'a pas d'antécédent pathologique grave. L'élevage est bien tenu, les animaux sont vaccinés au Mucosifa® avant le vêlage, le traitement antiparasitaire est effectué 15j avant le vêlage avec Fascinex® et Synanthic®. Le Disto5® a été utilisé annuellement jusqu'à son interdiction en 2002. Le pré où les vaches taries passent l'été est très humide, une rivière passe au travers de ce dernier.
[...] Etude clinique du cas Commémoratifs Le 31 octobre, une montbéliarde de 8 ans appartenant à un troupeau de 30 vaches laitières est rentrée du pré où elle était, arrivant au terme de sa gestation. Elle n'a pas d'antécédent pathologique grave. L'élevage est bien tenu, les animaux sont vaccinés au Mucosifa® avant le vêlage, le traitement antiparasitaire est effectué 15j avant le vêlage avec Fascinex® et Synanthic®. Le Disto5® a été utilisé annuellement jusqu'à son interdiction en 2002. Le pré où les vaches taries passent l'été est très humide, une rivière passe au travers de ce dernier. [...]
[...] Cependant la non-observation d'œufs dans les fèces ne permet pas d'exclure la paramphistomose larvaire, puisqu'il n'y a pas forcément d'adultes excréteurs dans le rumen s'il s'agit d'une primo-infestation il faut ainsi refaire une coproscopie 10 à 12 semaines après afin de vérifier qu'il ne s'agit pas d'une première infestation [10]. Dans les élevages où aucun traitement spécifique n'est mis en place, on constate une accumulation constante des parasites avec augmentation des moyennes des OPG allant de paire avec l'âge des animaux jusqu'à la réforme Cette accumulation présente deux conséquences : une augmentation de la prévalence avec atteinte des animaux de plus en plus jeunes et l'apparition de formes cliniques du fait de l'augmentation de la charge parasitaire même si les animaux ayant les symptômes les plus sévères n'ont pas les coproscopies les plus élevées Des essais de sérologie ont été testés sans grand résultat puisque la réaction immunitaire générée par le passage des larves dans la muqueuse est faible et très variable, ce qui limite l'intérêt de telles tentatives de mise en évidence d'anticorps (contrairement au diagnostic de la grande douve). [...]
[...] Il y a ainsi plus de miracidiums de Paramphistome dans le milieu extérieur qui pénètrent dans les limnées (qui ne pourraient être l'hôte intermédiaire que d'un parasite à la fois). De plus, cette compétition est favorisée par le fait que les cercaires de Paramphistomes sortent des limnées à des températures inférieures à celles permettant la sortie des cercaires de Douve, l'infestation par les métacercaires de Paramphistome est ainsi plus précoce au printemps et plus tardive à l'automne. Le paramphistome vit également beaucoup plus longtemps que la douve, puisque les formes adultes peuvent persister de 5 à 7 ans dans le rumen, ce qui explique leur pouvoir cumulatif Les limnées transhivernantes permettent également la rémanence du parasite malgré les traitements mis en œuvre par l'éleveur compliquant ainsi la gestion de la paramphistomose dans les élevages très exposés et fortement contaminés Ce parasite émergent semble avoir trouvé, dans les conditions d'élevage françaises, une niche de développement intéressante selon Jean-Pierre Alzieu Le diagnostic de paramphistomose Il ne semble pas qu'il y ait de relation entre le degré d'infestation et la gravité des symptômes observés, tous les bovins n'ayant pas la même réceptivité à la parasitose. [...]
[...] GTV 335- ALZIEU BOURDENX JACQUET Essai de traitement de la paramphistomose bovine par l'oxyclozanide. [...]
[...] (Certaines molécules présumées actives sont même employées dans certains élevages parfois sans aucune référence scientifique. Un essai avec des huiles essentielles a même été testé, dans le cadre des élevages bio, sans amélioration notable de l'état d'infestation du cheptel.[8]) La base d'une prophylaxie raisonnée repose ainsi sur une partie sanitaire visant à éviter les recontaminations au pré en éliminant les limnées par des procédures classiques de drainage des champs à risque, empêcher les animaux d'accéder aux zones humides, d'épandage de sulfate de cuivre, de chaux vive Il faut également éviter de mettre les animaux les plus jeunes sur des prairies trop humides, mélangés avec des animaux potentiellement excréteurs. [...]
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