Ce document traite des boues d'épuration, présentant dans un premier temps les caractéristiques des boues industrielles puis le traitement des boues d'épuration.
Dans la première partie, les classifications des boues sont données selon le type de traitement ou les propriétés physico-chimiques.
Ensuite, différentes techniques de traitement sont présentées et quatre voies d'élimination sont envisagées : incinération, hygiénisation, valeur agronomique, vois d'épandage hors secteur agricole.
[...] Dans un digesteur, les matières organiques sont hydrolysées en composés simples par des enzymes spécifiques. Puis une flore acidogène produit des composés acides. Ensuite c'est une flore méthanogène qui engendre la production de biogaz et une dégradation poussée. L'équilibre de l'écosystème est obtenu en maintenant les valeurs du pH et titres de bicarbonates et carbonates dans une certaine gamme de valeurs. Le biogaz peut être incinéré puis utilisé comme combustible sur la chaudière du digesteur ou comme carburant de moteur à gaz puisqu'il possède un fort pouvoir calorifique (6000Kcal/Nm3*). [...]
[...] On malaxe la boue avec de la chaux pulvérulente après déshydratation. La chaux vive est le plus souvent utilisée car elle est plus dense donc plus facile à stocker, et surtout permet une hygiénisation des boues par élévation de température. stabilisation aérobie thermophile : on soumet pendant plusieurs jours des boues épaissies à une bio-oxydation sérobie à 55°C. Cette technique s'applique bien aux boues urbaines qu'elle hygiénise bien, mais la dégradation est moins bonne que lors d'une digestion. II-2 - Voies d'Elimination Les principales voies d'élimination des boues d'épuration sont l'incinération, l'épandage agricole, la formation de compost ou le stockage. [...]
[...] Il est formé grâce aux acides gras, aux graisses, aux aminoacides issus des protéines des déchets animaux ou des boues. La digestion fournit aussi du CO2 et quelques autres gaz comme le H2S. stabilisation biologique par compostage : cette technique s'applique aux boues biologiques urbaines, aux boues agroalimentaires, de papeterie, ou aux boues industrielles riches en hydrocarbures. On mélange les bous pâteuses avec un coproduit ligno-cellulosique pour conférer au mélange un degré de vide suffisant pour permettre la décomposition des matières organiques par aération naturelle ou forcée sur quelques semaines. [...]
[...] Les traitements appliqués dépendent de l'utilisation ultérieures de ces boues, donc de leurs voies d'élimination. Il s'agit principalement de réduire leur teneur en eau par des techniques d'épaississement et de déshydratation, de stabiliser la matière organique en diminuant sa capacité à générer des processus de fermentation (fermentescibilité) et, si nécessaire, de les hygiéniser, tout en facilitant le transport, la manutention et le stockage de ces boues. II-1 - Techniques de traitement II-1-A - Techniques de rédution des volumes La réduction des volumes permet de limiter le coût par séparation de phase et destruction de la matière organique. [...]
[...] Les toiles durent un à deux ans pour des boues biologiques. Figure 3 - Déshydratation des boues par filtre à bandes le filtre-presse à vis presseuse : il est principalement utilisé pour des boues fibreuses comme celles issues des papeteries le séchage par voie naturelle sur lit de séchage : cette technique s'adapte à toutes les boues non huileuses. Les boues liquides sont répandues sur un lit de sable et de graviers, l'évacuation des eaux de percolation étant assurée par un drain pendant plusieurs jours. [...]
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