"Qu'est-ce donc que le temps ? Si personne ne me le demande, je le sais ; mais si on
me le demande et que je veuille l'expliquer, je ne le sais plus." Voilà le constat perplexe de
Saint-Augustin face à cette réalité impalpable qu'est le temps. Cependant, depuis que l'homme
est devenu sapiens, il a tenté de mesurer ce temps qui passe inexorablement.
Nous allons donc nous efforcer de décrire les évolutions des systèmes de mesure du
temps à travers les âges mais aussi et surtout de déterminer les enjeux que ces évolutions
représentaient et représentent toujours.
Avant tout, nous allons observer comment au cours du temps, l'homme a d'une
certaine façon mesuré le temps, non pas en heures ou en minutes mais en jours, mois et
années… En effet le calendrier est le moyen qui a permis à l'homme de représenter le
caractère cyclique de ce qui l'entourait. Et si une grande partie de l'humanité a fêté le passage
à l'an 2000, il est intéressant d'observer comment notre système de calendrier tout comme les
autres sont nés et ont évolué pour donner ces dates que personne ne conteste.
Ensuite nous allons remonter jusqu'à environ 3000 ans avant notre ère afin d'observer
comment l'homme a tenté de régler le problème de la mesure du temps à l'intérieur d'une
journée. Ce sera bien évidemment à l'aide de la nature dont il est alors si proche et plus
particulièrement par l'observation des ombres et des astres.
Nous verrons également comment les rudiments de physique mais aussi et surtout
l'expérience ont permis à nos lointains ancêtres d'élaborer des moyens de mesure du temps
utilisables en toutes conditions. En effet grâce aux clepsydres et aux sabliers il était possible
de représenter le temps qui passe même par une nuit sans lune ou au fond d'une mine.
Mais c'est la capacité unique que possède l'homme de penser qui lui a permis de faire
le plus grand pas dans sa quête permanente de l'emprisonnement du temps. En effet les
progrès de la physique ont, au fur et à mesure, rendu possible la fabrication de systèmes
mécaniques aptes à recréer des mouvements périodiques et donc capables de mesurer le temps qui passe. C'est durant cette étape d'intense recherche que s'est "démocratisé" le temps avec
l'apparition des premières montres.
Nous voilà maintenant arrivés au 20ème siècle (auquel on peut ajouter cette première
année du millénaire) et donc à l'ère du dieu électricité. La mesure du temps comme bien
d'autres domaines va utiliser cette nouvelle énergie qui va lui faire gagner en précision mais
aussi en autonomies (plus besoin de remonter sa montre à quartz). Cependant, même si cette
précision suffit à l'homme de la rue, le scientifique va en demander encore plus. Si bien que
les horloges atomiques et autres fontaines à césium constitueront des étapes majeures de cette
perpétuelle course à la précision.
[...] Seule la position apparente du Soleil changerait en fonction des saisons. On pourrait alors matérialiser son déplacement en plaçant au centre de la Terre un disque divisé en 24 secteurs égaux et muni d'une tige verticale placée en alignement avec l'axe du globe : l'ombre de cette tige garderai alors la même direction après chaque révolution apparente du Soleil et sa taille varierai elle aussi en fonction des saisons . Mais le mouvement du Soleil n'est pas en réalité parfaitement régulier. [...]
[...] La clepsydre de Ctésibios (contemporain d'Archimède) a marqué l'histoire des horloges à eau grâce à un ingénieux mécanisme qui régule le débit d'eau : la soupape. Son principe sera réutilisé au XVIIIe siècle, en Angleterre, pour réguler le niveau d'eau des citernes. Les clepsydres se sont propagées sur tout le continent eurasien, elles se sont aussi perfectionnées pour devenir à la fin du premier millénaire de prodigieuses machines. Le mécanisme de celles-ci est devenu de plus en plus subtil, la présentation au cours du temps s'est affinée permettant d'afficher des échelles allant de l'année à quelques minutes. [...]
[...] Les chinois, Japonais et Siamois. Tout comme beaucoup de civilisations les chinois découpèrent l'année en s'appuyant sur l'observation de la lune et créèrent ainsi un calendrier de 12 mois comptant alternativement 29 et 30 jours. Ils avaient défini un cycle de 19 ans durant lequel ils ajoutaient un treizième mois les années et 19. Les mois ne comprenaient pas de découpage particulier et hormis le premier, le onzième et le vingt-et-unième jour, les jours ne portaient pas de nom particulier. [...]
[...] En effet ils connaissaient déjà les mouvements du soleil, de la lune, mais aussi des cinq premières planètes. Ils connaissaient également la précession des équinoxes et ils utilisaient comme unité le degré découpé en soixante minutes de soixante secondes. Ce furent les premiers à découper la journée en 12 heures de soixante minutes et soixante secondes. Pourquoi 12? Comme tous les peuples, les Chaldéens ont paris à compter sur leur doigt, et ils utilisaient donc le système décimal. Cependant 10 n'a pour diviseur que les nombres 2 et 5 alors que 12 et divisible par et 6. [...]
[...] Cependant comme la hauteur d'eau diminue mais pas la surface, le débit diminue au cours du temps. Pour cette raison, si l'on veut mesurer des intervalles de temps égaux à l'aide du niveau de l'eau, il faut tracer des niveaux de référence non-équidistants entre eux. Les niveaux seront plus resserrés en bas qu'en haut. Une autre façon d'obtenir ces mêmes résultats mais avec des niveaux de référence équidistants est d'utiliser un récipient conique, dont la partie la plus large est la plus haute. [...]
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