Comment l'évolution de la conquête spatiale de 1957 à 1969 se situe entre le conflit américano-soviétique et des avancées scientifiques ?
A la fin de la seconde guerre mondiale, le monde assiste à la montée en puissance de deux nations : l'URSS et les Etats-Unis. L'opposition entre leur idéologie, respectivement communiste et capitaliste, et leur volonté de dominer le monde est la cause de l'émergence d'une guerre, qui a la particularité de se dérouler sans affrontement direct : la guerre froide.
Elle se répercute dans une course vers la puissance et la gloire qui est menée entre autres dans les domaines économiques, militaires et politiques. La conquête de l'espace est un terrain de rivalité, où avancées scientifiques et conflits politiques s'influencent mutuellement. En effet, si les sciences ont donné au conflit américano-soviétique une nouvelle impulsion, ce dernier a aussi permis l'acquisition d'un immense savoir technique. C'est pourquoi l'étude des relations entre sciences et histoire permet de mieux comprendre cette période.
Commençant concrètement en 1957 avec les premières tentatives spatiales, la course à l'espace aboutit en 1969, date à partir de laquelle les Américains restent seuls en tête. Dès lors, la conquête continue sans être néanmoins une véritable course. Trois grandes phases se distinguent dans cette course suivant l'ordre logique d'évolution des techniques. Tout d'abord, l'URSS et les Etats-Unis s'intéressent à l'envoi de satellites. Ensuite, ils se focalisent sur les vols habités. Enfin, ils entreprennent la réalisation du rêve lunaire.
[...] En effet, cette course à la Lune oblige une amélioration des technologies. C'est lors de la mise en place des programmes Gemini et Apollo que l'on conçoit la pile à combustible, source d'énergie non polluante, qui fonctionne sur la base d'une réaction entre dihydrogène H2 et dioxygène O2 pour former de l'eau (on retrouve la réaction de propulsion des fusées). Depuis, elle est de plus en plus utilisée dans les transports. Les matériaux plus résistants créés pour les fusées sont de plus en plus adaptés pour les avions. [...]
[...] On peut considérer que le point de départ des fusées spatiales apparaît pendant la seconde guerre mondiale dans le camp allemand. Ces derniers sont en effet en train de mettre au point une fusée, la V2, lorsque la guerre prend fin. Le modèle n'est pas entièrement fini mais il a permis aux Allemands de bombarder Londres à distance. Le constructeur de ces fusées s'appelle Wernher Von Braun. D'origine prussienne, il entre au parti nazi dès 1934, et obtient des moyens importants pour construire des missiles. Les V2 constituent une formidable avance pour l'Allemagne. [...]
[...] Il y a donc autour de la terre un champ de force dont on dit qu'il dérive d'un potentiel. Dans un tel champ le travail nécessaire pour déplace la fusée d'un point à un autre est la différence des potentiels de chaque point (il est donc indépendant du chemin emprunté). On admettra ici que ce potentiel, noté s'écrit: avec d la distance entre le point choisi et le centre de la terre Pour déplacer la fusée d'une distance d1 à une distance d2, il faut lui fournir une énergie E telle que E = U1 - U2 soit Mais on veut amener la fusée de la surface de la terre jusqu'à la lune, qui est à km en moyenne. [...]
[...] On peut écrire : Il y a impesanteur lorsque la fusée subit une accélération de vecteur (dirigée vers la Terre et de valeur 9,81 m.s-2). Mais cela ne signifie pas que la fusée descend vers la Terre. En effet, il s'agit quand même d'une décélération car le vecteur vitesse de la fusée est orienté vers le haut. Annexe : J.F. Kennedy, Le fardeau et la Gloire, discours à l'Université Rice, Houston (Texas) septembre 1962. Mais pourquoi la lune, disent certains. [...]
[...] Pendant cette étape, la fusée accentue sa trajectoire curviligne. Une fois sortie de l'atmosphère et à une altitude donnée, la coiffe de la fusée se désolidarise du reste. Pour les fusées contenant plus d'étages, le processus est identique : dès l'arrêt d'un étage, c'est le suivant qui prend le relais. Quand le deuxième étage est vide, la fusée change son orientation, mais sans modifier sa trajectoire (voir schéma ci-dessus) et poursuit son vol pendant quelques minutes sans l'intervention d'aucun réacteur : c'est le vol balistique. [...]
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