Einstein et Infeld : l'évolution des idées en physique

Résumé du document

Dans ce texte, Einsten explique brièvement ce que sont les concepts physiques et les bases de leur création et de leur fonctionnement.

En effet, il réfute tout d'abord l'idée selon laquelle les idées et concepts scientifiques sont le reflet parfait de la réalité ("les concepts physiques sont des créations libres de l'esprit humain et ne sont pas, comme on pourrait le croire, uniquement déterminés par le monde extérieur. "), mais insiste bien sur le fait qu'ils ne soient, le plus souvent, que des libres créations de l'esprit, des schématisations de la réalité. La montre viens ici illustrer cette affirmation, montrant à l'aide d'un exemple simple, une chose complexe, ainsi facilement compréhensible. Il insiste ensuite sur le fait que bien que l'accroissement puisse rendre cette image de plus en plus simple et proche de la réalité, on doit lui admettre une limite : celle de la réalité objective ("Mais le chercheur croit certainement qu'à mesure que ses connaissances s'accroîtront, son image de la réalité deviendra de plus en plus simple et expliquera des domaines de plus en plus étendus de ses impressions sensibles […] Il pourra appeler cette limite la vérité objective.").

Extraits

[...] Citons Thom qui dit que "L'expérimentation à elle seule est incapable de découvrir la (ou les) causes d'un phénomène. Dans tous les cas, il faut prolonger le réel par l'imaginaire " donc que le réel, à lui seul, est impuissant quant à expliquer les phénomènes, qu'il faut toujours faire intervenir le mental qui va émettre des hypothèses, et sélectionner celle qui sera la plus vraisemblable, qui collera le plus aux observations strictes ("l'expérimentation, pour être scientifiquement significative, ne dispense pas de penser On peut donc dire que pour obtenir de bonnes explications à propos d'un phénomène, il faut combiner réel et imaginaire. [...]

[...] Donc, en utilisant la réalité objective, on ne peut que dire que l'atome est une sorte de bille, on ne pourra pas parler d'électrons, de neutrons, de protons ou de quarks. Prenons une autre expérience qui montre que cette méthode peut donner des résultats, mais souvent trop superficiels. Imaginons donc le cas d'un physicien qui fait passer un rayon de lumière blanche à travers un prisme droit en verre. Il peut alors observer que ce rayon, blanc à l'entrée, ressort du prisme divisé en une série de bandes lumineuses aux couleurs de l'arc-en-ciel. [...]

[...] La technique des physiciens étant, d'observer les changements que ces particules apportent à leur environnement, et de déduire de leurs observations, la constitution de l'atome. Or, cette image de la réalité est souvent simplifiée. Par exemple, on a très longtemps pensé que l'électron était une particule solide, jusqu'à ce que récemment, on émette l'hypothèse qu'il ne soit en fait qu'une onde. Mais l'exemple type sur la simplification de l'atome est bien la schématisation du mouvement des électrons comme une orbite quasiment circulaire centrée sur le noyau. [...]

[...] Einstein et Infeld: l'évolution des idées en physique Explication et analyse du texte Dans ce texte, Einstein explique brièvement ce que sont les concepts physiques et les bases de leur création et de leur fonctionnement. En effet, il réfute tout d'abord l'idée selon laquelle les idées et concepts scientifiques sont le reflet parfait de la réalité ("les concepts physiques sont des créations libres de l'esprit humain et ne sont pas, comme on pourrait le croire, uniquement déterminés par le monde extérieur. [...]

[...] En effet, pour tenter de l'expliquer, il faut s'imaginer la composition d'un rayon lumineux, schématiser la structure atomique du prisme, et la possibilité de chocs entre les particules ou ondes lumineuses et les atomes du verre. Il faudrait donc imaginer des concepts physiques, émettre des hypothèses, donc sortir de l'objectivité pure et passer dans le domaine de la pensée. On peut donc définir la réalité objective comme l'abjection de toute méthode de compréhension utilisant l'imagination. Mais cette méthode ne peut pas amener à de vraies explications. [...]