Jean, Piaget, le, structuralisme, 1968
Dans cet ouvrage, Jean Piaget entreprend de définir le structuralisme qui est présent sous diverses formes dans les sciences contemporaines. Selon lui, « il existe bien un idéal commun d'intelligibilité ». Pour Jean Piaget, « le structuralisme n'est pas une doctrine mais une méthode » applicable dans plusieurs domaines. Et si c'est un élément doctrinal, il « conduit à une multiplicité de doctrines ».
[...] Cet idéal présentait des structures. Par une valorisation progressive de la notion de structure, on en est venu à chercher une structure avant de mesurer. Cependant, pour parler de structure, il ne suffit pas d'appliquer nos opérations à un cas particulier et de constater que cela est vérifié. Il faut atteindre les causes et ainsi attribuer ces opérations à un objet. Ce système objectif des objets dans leurs interactions effectives constitue une structure causale. On peut donc fournir trois cas de rapports entre les structures opératoires (relationnelles) du sujet et celles des opérateurs (acteurs) extérieurs et objectifs : l'utilisation du groupe par le physicien, les transformations résultant d'actions matérielles de l'expérimentateur manipulant les facteurs et les transformations inhérentes au groupe sans l'intervention de l'expérimentateur. [...]
[...] Fiche de lecture Jean Piaget Le structuralisme (1968) L'auteur Jean Piaget (1896-1980) était un psychologue et épistémologue suisse. Il fit d'abord des études de zoologie, puis s'intéressa à la philosophie. Il en vint à chercher à reconstituer la genèse ou les phases de formation de l'intelligence. La psychologie génétique de Piaget est liée à des recherches de logique, de sémiotique et d'épistémologie. Il enseigna à Lausanne, à Paris et à Genève où il dirigea le Centre International d'épistémologie génétique. Il écrivit de nombreux ouvrages sur le sujet dont le langage et la pensée chez l'enfant en 1923, la naissance de l'intelligence en 1947, Biologie et connaissance en 1967, ainsi que Logique et Connaissance scientifique en 1967. [...]
[...] Noam Chomsky, professeur de linguistique américain, né en 1928, considère que les lois de transformation des structures linguistiques sont sans évolution (fixisme radical). Il a émis l'idée selon laquelle la grammaire trouvait ses racines dans la raison innée. Pour Jean Piaget, cette théorie innéiste va à l'encontre du structuralisme logico- mathématique. Jean Piaget essaie de conserver l'ensemble de l'explication de Chomsky tout en réfutant le caractère d'innéité de la structure. Il démontre la formation préalable de l'intelligence sensori-motrice (d'où une certaine innéité) mais cette intelligence n'est pas préformée dès le départ. [...]
[...] En biologie, l'organisme paraît être le prototype des structures. Jean PIAGET critique le vitalisme qui a pour méthode d'expliquer les phénomènes actuels sans considération de nouvelles découvertes de sorte que lorsque celles-ci émergent, il y a une complète refonte des connaissances. En physiologie, les travaux de Claude Bernard, physiologiste et médecin français (1813-1878) ont conduit au constat qu'une structure vivante comporte un fonctionnement lié à celui de l'organisme en son ensemble. La fonction est définie par le rôle que joue la sous-structure par rapport à la structure totale. [...]
[...] Les transformations ne sont pas un changement mais un enrichissement. Pour obtenir une structure, soit on exploite le travail antérieur, soit on procède à une généalogie des structures ; - l'autoréglage : Les structures se règlent elles-mêmes. Cela permet la conservation de la structure et une certaine fermeture de celle-ci. Ainsi, les transformations d'une structure appartiennent toujours à celle-ci et ne sont jamais à l'extérieur de ses frontières. Mais la structure peut devenir une sous-structure dans une structure plus large. [...]
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