Télédétection, applications spatiales, rayonnement électromagnétique réfléchi, photographie aérienne, satellites
Le terme télédétection (« remote sensing ») désigne, dans son acception générale, un ensemble de techniques permettant de mesurer à distance
(c'est-à-dire sans contact) des grandeurs physiques caractéristiques des objets ou des phénomènes étudiés. Toutefois, en pratique, il est surtout
utilisé pour les applications spatiales et aéroportées, et concerne essentiellement les techniques mises en oeuvre pour l'observation de la
surface de la Terre et d'autres planètes.
[...] Les images de ce S.A.R., d'une résolution 8 x 25 mètres, ont permis de mettre en évidence des phénomènes océaniques (ondes internes, champ de vagues) difficilement atteints par les techniques classiques. Une panne a mis fin à la mission de Seasat au bout d'une centaine de jours. L'E.S.A. a mis en orbite les satellites E.R.S.-1(European Remote Sensing Satellite System) en 1991, E.R.S.-2 en 1995, puis Envisaten 2002, tous équipés de SAR en bande C destinés à des applications maritimes et terrestres. [...]
[...] Ils exploitent essentiellement la mesure du rayonnement électromagnétique émis ou réfléchi par les objets. Ce rayonnement est analysé soit dans les domaines visible - du bleu au rouge - et infrarouge (les capteurs sont alors dits optiques), soit dans le domaine des micro-ondes millimétriques ou centimétriques (les capteurs sont alors appelés radars). Si son origine se confond avec celle de la photographie aérienne, la télédétection a pris véritablement son essor dans les années 1970 avec l'utilisation des satellites et la multiplication et le perfectionnement des capteurs. [...]
[...] C'était un dispositif à balayage mécanique, chaque ligne d'image provenant d'un miroir oscillant, l'avancement du satellite permettant le passage d'une ligne à l'autre. Depuis son orbite à 917 kilomètres d'altitude, il délivrait des images de 185 kilomètres de largeur (fauchée de l'instrument) avec des résolutions de 68 x 83 mètres. Depuis E.R.T.S-1(opérationnel jusqu'au 6 janvier 1978), six autres satellites ont été lancés (cf. tableau). À partir de Landsat-4, l'altitude est passée à 705 kilomètres et le capteur M.S.S. a été complété par un capteur T.M. (Thematic Mapper) multispectral bandes) avec une résolution de 30 x 30 mètres. [...]
[...] Les satellites radar utilisent des orbites similaires à celles des satellites optiques. Seule l'heure de passage est fixée différemment : en effet, il n'y a plus besoin de se préoccuper des conditions d'éclairement du paysage par le soleil, ni de la couverture nuageuse, mais, comme l'instrument demande beaucoup d'énergie, on privilégie une orbite dont le plan est perpendiculaire au soleil pour bénéficier d'un ensoleillement permanent des panneaux solaires et éviter les passages dans l'ombre de la Terre. Cela conduit à des passages du satellite autour de 6 heures le matin et de 18 heures le soir (heures locales). [...]
[...] La plupart des satellites de télédétection sont des satellites à défilement (par opposition aux satellites géostationnaires qui sont immobiles par rapport au sol). Ils évoluent sur une orbite à la fois circulaire, polaire, héliosynchrone et phasée : - circulaire, pour garder constante la distance avec la surface de la Terre, ainsi que leur vitesse (cette dernière conditionnant l'écartement entre deux lignes de prise de vue); - polaire (c'est-à-dire dans un plan contenant l'axe des pôles), parce que le mouvement de rotation de la Terre combiné avec le mouvement du satellite sur son orbite doit permettre de parcourir la totalité de la surface du globe (en quelques jours ou en quelques semaines selon la fauchée de l'instrument, qui est la largeur de la bande de paysage prise par l'instrument); - héliosynchrone (c'est-à-dire selon un plan orbital faisant un angle constant avec la direction du soleil), afin de survoler les paysages toujours à la même heure locale et donc de bénéficier de conditions d'éclairement constantes, aux variations saisonnières près; - phasée, signifie que l'on s'arrange pour faire repasser le satellite audessus du même endroit après un certain nombre de révolutions. [...]
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