Ce document s'articule en cinq parties : formation, caractéristiques et abondance du radon, mesure du radon et de ses descendants, exposition au radon, le radon et la santé, réduire le radon dans les habitations. Le radon est un gaz d'origine naturelle, émanant du sous-sol. Il est inodore, incolore, insipide et ... radioactif, d'où l'attention qu'il suscite. Il provient de la désintégration de l'uranium et du thorium, présents en proportions variables dans la plupart des roches (et donc dans la plupart des matériaux de construction).
Généralement, ce gaz se dilue rapidement dans l'atmosphère dès qu'il atteint la surface du sol. Mais il n'en va pas de même lorsqu'il s'infiltre à travers pores et fissures jusqu'aux caves et pièces d'habitations de nos maisons calfeutrées. Piégé, il peut alors s'y accumuler et parfois atteindre des concentrations inquiétantes susceptibles d'augmenter le risque de cancer du poumon.
[...] Le modèle prédit un excès de risque 10 fois supérieur pour une exposition au radon entre 15 et 20 ans, comparativement à une exposition entre 50 et 55 ans. Le même modèle de Moolgavkar a été utilisé pour évaluer le risque de l'exposition domestique au radon. Il en ressort que l'exposition domestique est moins dangereuse que d'autres expositions comme le tabagisme. Le risque de l'exposition domestique est clairement lié à plusieurs paramètres : le statut vis-à-vis du tabac l'espérance de vie le niveau d'exposition au radon Pour une exposition cumulée domestique à fortes concentrations de radon, l'âge du début d'exposition et le sexe pourraient jouer un rôle. [...]
[...] Les auteurs évoquent les effets génotoxiques propres du radon. Une autre équipe a retrouvé une mutation au niveau du codon 249 (AGG vers ATG) de p53 dans des tumeurs bronchiques chez des mineurs d'uranium du plateau du Colorado, exposés à de fortes doses de radon. Ces deux études sont en faveur de mutations de p53 différentes dans les tumeurs du poumon des mineurs d'uranium. L'augmentation de fréquence des mutations de p53 est observée chez les non-fumeurs, exposés à de fortes doses de radon et chez les fumeurs de moins de 10 cigarettes par jour, exposés à de fortes concentrations de radon. [...]
[...] Le détecteur n'enregistre plus les rayonnements dès qu'il est fermé. Après exposition, chaque impact de particule alpha laisse un trou microscopique dans la couche rouge. Après étalonnage, le nombre de traces et la durée de la mesure permettent de déduire la concentration de radon dans l'air. Les détecteurs sont accompagnés d'un questionnaire identifiant le point de mesure et les caractéristiques de l'habitation, de la pièce sélectionnée et du mode de vie des habitants Analyse des données brutes Distribution des résultats La distribution des concentrations du radon dans l'habitat en France est très dissymétrique. [...]
[...] La présence de gaz radon dans la chambre d'ionisation se traduit, entre autres, par l'émission de rayonnements d'énergie 5,5 MeV. Ces particules cèdent lors de leur parcours dans l'air contenu dans le volume de détection tout ou une partie de leur énergie. Cette énergie cédée est convertie en paires d'ions (charges positives électrons). Une particule de 5,5 MeV contribue à la formation d'environ paires d'ions dans l'air. Chaque type d'ions est ensuite collecté par l'électrode correspondante. La collecte des électrons formés fournit un courant électrique d'ionisation qui permet de déterminer l'activité volumique du radon. [...]
[...] Réduire le radon dans les habitations 1. Les grands principes Les principes des techniques visant à diminuer la présence de radon dans les bâtiments consistent : d'une part à diluer la concentration en radon dans le volume habité d'autre part à empêcher le radon venant du sol d'y pénétrer. De façon générique, on peut distinguer trois familles de techniques. En premier lieu, il est indispensable d'assurer la meilleure étanchéité à l'air possible entre le bâtiment et son sous-sol. Si les techniques d'étanchement ne sont pas toujours suffisantes pour réduire efficacement les concentrations en radon dans un bâtiment (identification incomplète des points d'entrées, problèmes de mise en oeuvre, efficacité au cours du temps), elles constituent cependant un préalable essentiel à l'efficacité d'autres solutions pouvant être mises en oeuvre en parallèle. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture