À la fin du XIXe siècle, le physicien écossais James Maxwell parvient à exprimer sous forme d'équations les propriétés communes aux champs électriques et magnétiques : c'est la naissance de l'électromagnétisme.
Les ondes électromagnétiques qu'il décrit comprennent la lumière visible, des ondes invisibles de longueurs d'ondes plus petites (comme les ondes ultraviolettes et les rayons X) et des ondes invisibles de longueurs d'ondes plus grandes (comme les ondes infrarouges et les ondes radio) (...)
[...] Tandis que la découverte des propriétés de la galène (du cristal de sulfure de plomb) met la fabrication d'un récepteur radio à la portée de tous les amateurs, l'Américain Lee De Forest invente en 1906 l'amplificateur, en ajoutant une électrode à la diode de John Fleming : c'est la triode (qu'il nomme audion La même année, l'Américain Reginald Fessenden a l'idée de moduler l'amplitude (c'est-à-dire la fréquence) d'une onde porteuse et découvre ainsi comment émettre le son en continu. Il est enfin possible d'utiliser les ondes électromagnétiques pour transmettre la voix ou la musique : la radio est née. En quelques années, la radio séduit et envahit la planète. [...]
[...] L'Anglais Oberlin Smith décrit en 1888 le principe théorique de l'enregistrement magnétique du son : les ondes sonores sont converties en impulsions électriques par un microphone, puis enregistrées par un petit électroaimant sur un support magnétique. En 1898, le Danois Valdemar Poulsen a l'idée d'utiliser un fil métallique magnétisé pour enregistrer les conversations téléphoniques : c'est le télégraphone. L'année suivante, il imagine un modèle plus perfectionné, précurseur du magnétophone. Malgré son potentiel, l'appareil n'a que peu de succès, parce que ses qualités sonores restent inférieures à celles du gramophone. [...]
[...] Au xixe siècle débutent les premières tentatives d'enregistrement du son. Le phonautographe est le premier appareil d'enregistrement qui a laissé une trace dans l'histoire : inventé par le Français Édouard-Léon Scott de Martinville en 1857, il tente de reproduire fidèlement le mécanisme de l'oreille. Il est constitué d'un entonnoir terminé par une membrane munie d'un petit stylet. La membrane vibre en fonction des sons, transmettant son mouvement au stylet qui imprime la trace des ondes sonores sur un cylindre recouvert de suie. [...]
[...] UNE DÉCOUVERTE COMPLEXE L'enregistrement (c'est-à-dire la conservation sur un support) et la reproduction (c'est-à-dire la restitution de l'enregistrement) du son est une découverte relativement récente qui a nécessité de résoudre un certain nombre de problèmes techniques : sélectionner un support matériel capable de stocker le son ; inventer un appareil capable de capter le son, de le coder et de le stocker sur le support choisi ; imaginer un appareil capable de l'opération inverse, c'est-à-dire de décoder l'enregistrement, de le lire et de l'amplifier en un son que l'on puisse entendre. Pour mettre au point un tel matériel, il a d'abord fallu comprendre la nature du son avant d'imaginer comment le reproduire. VII. QU'EST-CE QUE LE SON ? Prenons l'exemple d'un joueur de violon. Lorsqu'il frotte son archet sur une corde, il produit une note de musique : un son. [...]
[...] À LA PRATIQUE En 1887, le physicien allemand Heinrich Hertz parvient à créer une émission d'ondes électromagnétiques (ou d'ondes hertziennes comme on les appelle dès lors). Il démontre ainsi la validité des théories de Maxwell. Concrètement, Hertz fabrique un appareil en forme de boucle, légèrement ouverte. Il fait passer dans la boucle un courant, suffisamment puissant pour faire aller et venir une étincelle entre les deux extrémités. Il place une boucle semblable un peu plus loin dans la pièce. Et, alors qu'il n'y a aucun fil d'aucune sorte entre les deux boucles, une étincelle apparaît entre les extrémités de la seconde. [...]
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