Les méthodes de datation absolue en Archéologie

Résumé du document

La datation est indispensable dans certaines disciplines comme l'Archéologie. La précision des dates données par les différentes méthodes est variable. Contrairement à la chronologie relative (la première à avoir été inventée), qui situe les événements les uns par rapport aux autres sur une échelle de temps qui peut flotter, la datation absolue permet d'obtenir des dates calendaires. Parfois, il est difficile de les différencier, surtout si dans le cadre d'une datation relative, la chronologie s'étend jusqu'au présent, permettant alors de proposer une date pour tous les maillons de la chaîne. Je les prendrai donc en compte ici, en gardant comme définition de la datation absolue une méthode qui donne un résultat chiffré, quelque soit la façon dont elle y parvient, en années calendaires. La méthode peut concerner un événement, un objet, une couche, un fossile (...)

Extraits

[...] Quand l'arbre grandit, les cernes s'empilent comme des cônes et le cône de l'année précédente ne change plus ni en hauteur ni en largeur. Ce qui fait que le cœur de l'arbre n'est pas le même en haut en bas de l'arbre, par contre le cerne le plus à l'extérieur, qui est donc le dernier créé, est le même du bas en haut. Il faut faire attention à l'endroit que l'on a choisi : ne pas compter les cernes au niveau, d'un noeud, d'une branche, de la base de l'arbre, car le dessin des cernes est perturbé. [...]

[...] C'est le processus de racémisation. Par des procédés chimiques, on sépare les molécules orientées à droite et à gauche et on détermine le rapport entre molécules à structure droite ou gauche. On connaît la vitesse de racémisation pour la plupart des cas. La racémisation varie selon les conditions de température et la composition de l'eau présente dans le milieu d'enfouissement. Cette méthode s'applique à du matériel âge de plus de ans jusqu'à ans environ. La précision est de 10% environ. [...]

[...] Datation des pieux des villages lacustres . et donc détermination des différentes campagnes de construction et des occupations successives, informations sur le commerce et l'utilisation du bois. Cela permet aussi de déduire les conditions climatiques contemporaines de la vie de l'arbre (études paléoclimatiques) et de calibrer les datations C14 depuis 1967. Enfin, cela permet de déterminer la saison d'abattage de l'arbre et donc donne des informations en matière d'économie forestière, en inspectant le dernier cerne produit, à quel stade il en est de sa formation. [...]

[...] Grosso modo, on observe 500 traces par cm3 pour 1000 ans. Ou pour une épaisseur de 20 microns trace par cm2 pour 1000 ans. Cette méthode est souvent utilisée plutôt pour valider la méthode Potassium/Argon. En fait, on décompte les traces de fission, on soumet à un bombardement neutronique l'échantillon pour provoquer la fission artificielle d'atomes d'uranium 235 afin d'en déterminer la concentration, concentration qui va nous donner la concentration de l'uranium 238. Si l'objet a été chauffé, les traces disparaissent : cela fonctionne donc pour les obsidiennes chauffées par l'homme, les verres etc. [...]

[...] Applications : on a ainsi daté les niveaux volcaniques inter-stratifiés dans les dépôts sédimentaires fluviolacustres résultant de l'érosion due à la formation du rift est-africain. Et c'est ainsi que l'on a pu dater les hominidés fossiles d'Olduvai et Laetoli en Tanzanie, Omo et Hadar en Éthiopie etc. dans les années 60 et 70. date les roches magmatiques aussi, on date alors la date du dépôt de la lave, jusqu'à plusieurs centaines de millions d'années. La méthode est utilisable de ans à 10 millions d'années. - Argon/Argon Principe : c'est une variante récente de la méthode Potassium/Argon. [...]