A travers cet extrait de L'évolution des idées en physique, Einstein et Infeld abordent le thème de la méthode scientifique et plus précisément de la prétention qu'ont les systèmes théoriques des sciences de la nature à détenir la vérité. Ils s'efforcent de résoudre le problème suivant : quelle peut être la prétention de la science à atteindre la vérité si la science et l'esprit humain sont condamnés à ne pouvoir expliquer la réalité qu'à partir de ses apparences ? Où est alors la vérité si plusieurs théories reposant sur des hypothèses contradictoires, comme celle de Newton et d'Einstein concernant l'attraction des corps, sont possibles pour expliquer la réalité ? Selon Einstein et Infeld aucune théorie scientifique ne peut se vanter du mérite d'être « vraie », car le mécanisme régissant le réel ne pouvant être observé , aucune théorie ne peut se prévaloir d'être conforme à la réalité elle-même. Ainsi, le doute persisterait toujours quant à la véracité d'une loi. A travers cet extrait, les auteurs commencent par énoncer leur thèse, puis la soutiennent à l'aide d'une analogie entre l'observation d'une montre et volonté obsessionnelle de l'homme à la recherche de « clés » permettant de décrypter la vérité.
[...] Cependant, ces lois ne sont pas une copie de la réalité : elles en sont une interprétation. On peut réutiliser l'analogie utilisée par les auteurs pour le prouver : imaginons que le boîtier de la monter soit vide et que donc la nature ne soit pas régie par des lois (mais elle continuerait à exister d'après le principe de Berkeley esse est percipi ou être, c'est être perçu , le monde physique ainsi que ses concepts, dont parle cet extrait, se verrait donc réduit à des phénomènes sensitifs, ainsi le modèle ne peut plus être perçu comme une copie du réel ou une version différente avec un degré de similitude ( car une copie sans modèle est une copie qui n'imite rien, et dons n'est pas) mais bien un modèle d'interprétation. [...]
[...] C'est pour cela que les auteurs nuancent leurs propos au début de l'anaphore: " nous ressemblons quelque peu" (l.4). Ainsi, les connaissances du chercheur vont se développer et celui-ci va acquérir de l'assurance. La deuxième partie de l'analogie se charge de cette explication. III 2ème partie de l'analogie Les auteur indiquent par la suite, que au fur et à mesure que les connaissances du chercheur s'accroîtront(« à mesure que ses connaissances s'accroîtront l.14), plus il s'imaginera pouvoir recouper ses théories afin d'en obtenir de nouvelles qui expliqueront des domaines de plus en plus étendus de ses impressions sensibles (l.16). [...]
[...] C'est la question à laquelle vont répondre Einstein et Infeld dans la première partie de leur analogie. II 1ère partie de l'analogie Cette analogie se base sur la comparaison entre l'effort que nous faisons pour comprendre le monde et l'effort que doit fournir un homme afin de comprendre le mécanisme d'une montre fermée (l.5). Après l'avoir énoncée, les auteurs s'intéressent au raisonnement que produit l'homme afin de comprendre les mécanismes qui animent la montre, mécanismes qui ne lui sont pas inaccessibles par ses simples sens. [...]
[...] Ils finissent par poser que cette limite idéale pourrait être nommée la réalité objective une réalité définirait l'ensemble des phénomènes sensoriels. Conclusion : La manière dont s'élabore le savoir n'est pas sans incidence sur la question de la vérité scientifique. L'esprit du savant, venons-nous de comprendre, n'est pas un bureau d'enregistrement de faits donnés à une observation passive. Il s'implique directement, car si il abordait les choses sans la moindre idée préconçue, il ne pourrait pas isoler les faits bruts du chaos d'évènement qui se produisent à chaque instant. Il cherche ensuite à poser un modèle une loi qui expliquerait les phénomènes qu'il perçoit. [...]
[...] Le critère de valeur de cette image est donc son efficacité ou sa fécondité explicative. Ainsi la première théorie concernant la gravitation universelle énoncée par Newton s'est vue réfuté par la théorie de la relativité générale d'Einstein qui a prouvé qu'il était possible, en s'éloignant énormément du schéma newtonien, d'expliquer le monde phénoménal et les faits de façon plus cohérente et plus complète que le schéma newtonien ne le permettait même si ces deux principes radicalement différents concordaient tout deux avec l'expérience. [...]
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