Le citoyen semble le grand absent du monde compliqué du médicament. Bien des facteurs concourent à ce constat : la complexité scientifique et médicale, la nature des relations entre le prescripteur et le malade, les milliers d'emplois concernés, les tactiques industrielles et les milliards d'euros investis et dépensés.
L'absence de visibilité et de maîtrise dans ce domaine comporte des risques majeurs : l'inflation des remboursements et ses conséquences sur l'égalité d'accès à des soins de qualité, le pouvoir excessif de l'expertise lorsqu'elle est livrée à elle-même, des incohérences croissantes entre les décisions des acteurs majeurs (l'industrie, l'Etat, les régimes obligatoires et complémentaires, les prescripteurs et les pharmaciens, ceux qui fixent les orientations de la recherche).
[...] La médecine ne procède pas d'une mécanique qui pourrait faire l'impasse sur la qualité et la clarté de la relation humaine. Oser la remise en question pour une critique constructive L'un des dangers de la complexité évoquée plus haut serait bien de se cantonner dans des abstractions, des logiques partielles et d'opposer les patients, les prescripteurs, les représentants de l'Etat, ceux de la protection sociale et de l'industrie. Si le du médicament est si lourd, en Europe et ailleurs, c'est parce qu'il souffre d'un manque de démocratie. [...]
[...] Démocratie du médicament Le citoyen semble le grand absent du monde compliqué du médicament. Bien des facteurs concourent à ce constat : la complexité scientifique et médicale, la nature des relations entre le prescripteur et le malade, les milliers d'emplois concernés, les tactiques industrielles et les milliards d'euros investis et dépensés. L'absence de visibilité et de maîtrise dans ce domaine comporte des risques majeurs : l'inflation des remboursements et ses conséquences sur l'égalité d'accès à des soins de qualité, le pouvoir excessif de l'expertise lorsqu'elle est livrée à elle-même, des incohérences croissantes entre les décisions des acteurs majeurs (l'industrie, l'Etat, les régimes obligatoires et complémentaires, les prescripteurs et les pharmaciens, ceux qui fixent les orientations de la recherche). [...]
[...] Critiquer des excès ou des insuffisances parfois graves, sans a priori idéologique, sert à inciter les acteurs à s'adapter, à améliorer leurs décisions. Le lien social ne doit pas faire les frais d'éventuels scandales qui apparaîtront malheureusement, faute d'anticipation et d'une véritable gestion des risques, à égale distance du mythe du risque zéro et de la facilité des habitudes acquises. C'est sans doute sur ce terrain d'une pédagogie exigeante portant sur des objectifs de qualité que les grandes organisations de consommateurs, dont les mutuelles sont, d'une manière certaine, parmi les plus importantes, doivent prendre la place qui leur revient. [...]
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