Le paludisme est aujourd'hui une des maladies les plus répandues sur Terre. Plusieurs médicaments synthétiques sont disponibles pour traiter cette affection. Il existe toutefois une seule molécule naturelle très efficace permettant de la soigner : la quinine. Cette substance est obtenue à partir d'écorce de quinquina, l'« arbre de la fièvre ». L'histoire de cet arbre est pleine de péripéties et de rebondissements. Nous allons donc nous pencher sur les découvertes du quinquina et de la quinine et de leurs propriétés. Dans un premier temps, nous nous intéresserons à la position systématique du quinquina. Nous étudierons ensuite les nombreux aspects entourant la découverte et le développement de la quinine et quinquina, des légendes aux bouleversements philosophiques qu'ils ont entraînés, de leur utilisation par les Indiens d'Amérique à aujourd'hui. Enfin, nous verrons quelle est la situation actuelle en ce qui concerne leur économie, leur culture et leur utilisation.
[...] Quelques utilisations du quinquina en homéopathie : Le quinquina principalement utilisé en homéopathie est le quinquina rouge. Il est indiqué chez des sujets faibles, anémiés, d'une grande pâleur. Il est également recommandé dans le cas de bourdonnements d'oreille et de troubles de la vue. Enfin, il peut-être donné en cas de syndromes grippaux, en présence des fièvres périodiques avec frissons, chaleur, sueurs, et absence de soif. II-6) Découverte de la quinine et de ses propriétés II- 6.1 ) Historique C'est le médecin Gomez qui, en 1811, à Lisbonne a mis en premier en évidence, sans le savoir, l'alcaloïde du quinquina. [...]
[...] Puis, en 1819, c'est la vératrine qu'ils isolèrent de l'hellébore. Figure 5 : Pelletier et Caventou En 1820, Pelletier et Caventou font venir de grandes quantités d'écorces de quinquina rouge, jaune et gris. Ils étudient d'abord le quinquina gris : ils soumettent deux kilos d'écorces à toute une série de manipulations : traitement à l'alcool, filtration, alcalinisation, lavage, acidification, séchage, alcoolisation ils obtiennent une matière cristalline blanche et brillante : c'est la cinchonin de Gomez. Les deux pharmaciens la renomment alors cinchonine. Ils étudient ensuite le quinquina jaune. [...]
[...] Le paludisme tue semble-t-il entre 1,1 et 2,7 millions de personnes dans le monde chaque année, dont environ 1 million sont des enfants de moins de 5 ans résidant en Afrique subsaharienne. Cette mortalité juvéno-infantile, qui résulte principalement d'un neuropaludisme et de l'anémie, contribue à près de 25% à la mortalité juvéno-infantile générale en Afrique. Des taux de létalité de 10 à 30% ont été observés chez des enfants transférés à l'hôpital avec un paludisme grave, mais ces taux sont encore plus élevés dans les régions rurales ou écartées où les malades n'ont guère la possibilité de se faire soigner convenablement. [...]
[...] L'industrie de la quinine fut une des premières grandes réalisations de la chimie pharmaceutique. La marque des trois cachets Dans les années 1830, Pelletier, Levaillant et Delondre sont les plus grands fabricants de quinine en France. Afin de pallier la concurrence qui opposait l'usine de Pelletier et Levaillant à celle de Delondre, les trois industriels décidèrent, le 17 Avril 1836, de former, pour six années, une espèce d'entente où chacun d'eux devait fabriquer une quantité de quinine sous la marque commune les trois cachets en fonction de quotas fixés à l'avance. [...]
[...] Le quinquina ne résiste pas aux gelées. L'humidité doit être importante et régulière, avec deux mètres d'eau par an. Les jeunes plants doivent pouvoir se développer à l'abri du soleil. Sol : il doit être riche en humus et de nature argilo-siliceuse. Les sols d'origine volcanique conviennent très bien. En résumé, seules les régions intertropicales et montagneuses présentent ces conditions III-5) Naissance des Antimalariques de Synthèse C'est au fur et à mesure de la colonisation que la quinine apparut comme toujours plus nécessaire aux armées européennes et que le problème de sa production industrielle se posa. [...]
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