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Les sources
Il s'agit essentiellement de tablettes d'argile imprimées d'écriture cunéiforme, pour la plupart issues de la bibliothèque d'Assurbanipal (VIIe siècle av. JC) à Ninive. Les textes les plus anciens remontent au début du IIe millénaire avant JC tandis que le Code d'Hammurabi au XVIIIe siècle av. JC réglemente la profession de médecin. Le texte le plus complet, qui est une compilation de textes plus anciens, est le Manuel des diagnostics et pronostics écrit par Esagil-kîn-apli, lettré ou médecin de Borsippa, au XIe siècle av. JC sous le règne du roi Adad-alpa-iddina.
La religion
Elle est dominée par une conception pessimiste du monde : l'homme est fait pour servir les dieux ; le monde d'En-Haut est celui des dieux utilisant les hommes pour leur propre satisfaction, prêts à les châtier en cas d'insatisfaction ; le monde d'En-Bas, le domaine des morts, est un lieu de désolation où l'ombre du mort mène une vie larvaire sans espoir ; le mésopotamien est soucieux de profiter de l'existence, et donc d'éviter les maladies.
Les maladies sont dues à des êtres maléfiques :
? « les alû » provoquent des cauchemars et des troubles du sommeil
? « les asakku » des fièvres mortelles
? « les etemmu » la folie et la dépression
? « les gallu » entraînent l'homme vers les Enfers
C'est une punition envoyée par les dieux en raison d'une faute (irrespect de l'ordre social, manque de dévotion, transgression d'un tabou).
2 types de médecins
« L'asipû » est un prêtre exerçant dans le temple. En contact avec les dieux et les démons, son rôle est « diagnostique » : découvrir le mal dont souffre le patient et sa cause soit le « péché » commis ; mais aussi « thérapeutique » car il effectue des rituels et prononce des incantations (en langage hermétique). Il est souvent figuré dans un costume de poisson caril, est voué à Ea, le dieu de l'eau.
« L'asû » se déplace au domicile du malade, souvent en robe de cérémonie et en cortège ; il dispose d'une importante pharmacopée, effectuant ses préparations lui-même et certaines opérations chirurgicales. Son exercice est encadré par le Code d'Hammurabi (honoraires, conséquences des actes effectués...) (...)
[...] Ses principales publications sont : Précis de physiologie Leçons sur les fonctions et les maladies du système nerveux Il s'oppose aux Vitalistes et à la Phrénologie. L'Institut de neurosciences porte son nom. Claude Bernard Claude BERNARD (1813-1878) Fils d'un vigneron du Beaujolais, préparateur en pharmacie à LYON, il fait des études de pharmacie, puis de médecine pour devenir médecin en 1843. Il échoue à l'agrégation mais sera par la suite professeur au Collège de France, à la Sorbonne et au Muséum national d'histoire naturelle. [...]
[...] beaucoup d'actes ne sont plus des actes de démarche diagnostique mais simplement de prévention et de surveillance Le médecin n'est plus maître de la prescription : celle-ci est la résultante de pressions multiples o du patient o de règles de bonnes pratiques dictées par les sociétés savantes, les experts o de réunions de décisions thérapeutiques collégiales (RCP en cancérologie ) o des conditions d'utilisation définies par l'AMM, l'HAS, l'AFFAPS quand elle ne se fait pas sans lui o promotion de l'auto-médication (il y a peu décriée) o autorisation du renouvellement par les pharmaciens o extension du pouvoir de prescription aux non-médecins beaucoup de prescriptions ne traitent plus un individu d'une maladie, mais visent à améliorer les statistiques de santé d'une population Ainsi le médecin redevient-il un officier de santé (loi du 19 ventose an XI) dépossédé de ses pouvoirs Quelques citations et aphorismes Viens remède, viens et chasse donc les choses qui se trouvent dans mon intérieur-ib, et dans ces miens endroits du corps et que soit forte la formule magique sur le remède et vice versa. Phrase prononcée par le médecin et son patient prenant le remède ensemble, Papyrus d'Ebers. * Similia similibus curantur. [...]
[...] ) Le ciblage direct des consommateurs et non plus des prescripteurs : communication grand public par les médias, éducation des consommateurs par les associations de patients ou de familles avec le soutien des politiques et des organismes sociaux (Ministère, Ordre, FMC renouvellement des ordonnances directement par le pharmacien, promotion de l'automédication Action sur les politiques (lobbying), les consommateurs (médias, associations), la Faculté (les experts) Les pouvoirs publiques : états, administrations, politiques L'industrie pharmaceutique est la plus rentable des activités économiques des pays occidentaux, surtout des EU (avant la finance) : les marges sont de 70 à 90% ; le taux de profit entre 15 et 18% mais en baisse ; la consommation de médicaments augmente de 10 à 20% par an. Aux EU, l'industrie pharmaceutique est de loin la première au monde ( des nouveaux médicaments pour 20% en Europe). C'est un secteur favorisé bénéficiant d'avantages fiscaux ; il y a 1 lobbyiste de cette industrie pour 2 représentants au Congrès. [...]
[...] La vie elle-même est une maladie sexuellement transmissible et mortelle à cent pour cent. Petr Skrabanek , James McCormick, Torheiten und Trugschlüsse in der Medizin Je vous recommande de ne pas être âpre au gain, de mépriser le superflu et la fortune, de voir quelquefois des malades gratuitement, préférant le plaisir de la reconnaissance à celui d'un vain luxe On ne peut point aimer la médecine sans aimer les hommes. Paracelse * Rien n'est poison, tout est poison ; seule la dose fait le poison.» Paracelse * L'Empereur avait souvent entrepris sur la médecine le célèbre Corvisart, son médecin. [...]
[...] Le système de soins Existence dès la 1e dynastie d'un système de soins publique, gratuit, disponible partout et à tout moment, dépendant du temple : les Maisons de vie ; le médecin swnw y est formé ; il peut être spécialisé. le sounou (médecin de Thot) exerce de manière itinérante ne soignant qu'un type de malade avant de devenir généraliste, se fixer ou entrer au temple l'ouabou-sekhmet (médecin de Sekhmet) n'exerce qu'au temple une pratique de religion et de magie l'exorciste n'agit que par magie. Le premier médecin connu est Hesyre médecin de Djéser au XXVIIe siècle av. JC. [...]
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