Schizotypie chez les apparentés de premier degré de patients schizophrènes

Résumé du document

La schizophrénie est une maladie répartie de façon relativement homogène dans le monde. Elle touche environ 1 % de sujets jeunes, toutes classes sociales confondues. Ce chiffre peut varier, cependant, selon les critères diagnostiques utilisés et selon les différentes régions du monde, entre 0.03 % (dans la communauté Amish aux USA) et 1,7 % (dans un isolat de la Suède septentrionale). Son incidence est de 0,1 à 0,4 pour 1000, bien qu'on observe une diminution de l'incidence depuis les années 70 en Europe du nord. Elle évolue de façon chronique par poussées (d'Amato T. [41]).
De notre époque, son diagnostic est clinique basé sur des critères en évolution (critères spécifiques de Feighner, RDC, DSMIII , DSMIII-R , puis DSMIV et CIM10) , utilisant sur une conception catégorielle mais aussi dimensionnelle, d'où l'émergence de nombreuses échelles d'évaluation catégorielle de cette maladie.

Extraits

[...] Research diagnostic criteria: rationale and reliability. Arch. Gen. Psychiatry, 1978; 35: 773-779. 165)-Squires-Wheeler E., Friedman D., Amminger G.P., Skodol A., Looser-Ott S., Roberts S., Pape k., Erlenmeyer-Kimling L. Negative and positive dimensions of schizotypal personality disorder. J. Pers. Dis ; 11 : 285-300. 166)-Strauss M.E. Relations of symptoms to cognitive deficits in schizophrenia. [...]

[...] utilisant la neuro-imagerie chez des adolescents schizophrènes, montrent une perte importante de substance grise frontale et temporale. Le processus pathogène clef est une réduction de la densité synaptique au-dessous d'un seuil critique. Le trouble schizophrénique se distingue entre la femme et l'homme par différentes caractéristiques : un âge de début généralement plus tardif (action anti-dopaminergique des oestrogènes un profil évolutif différent avec davantage de symptômes atypiques et thymiques, une évolution souvent cyclique, un fonctionnement pré-morbide moins altéré, moins d'anomalies structurales cérébrales et un pronostic meilleur. [...]

[...] Kretschmer (1925) décrit le tempérament schizoïde observé chez des apparentés de patients schizophrènes. Il postule que les principaux troubles psychotiques endogènes (schizophrénie et psychose maniaco- dépressive) ne constituent que l'accentuation marquée de différents types non pathologiques de tempéraments. Il a utilisé les termes de schizothyme (parfois appelé schizomanie ou schizonoïa et de cyclothyme pour désigner les formes non pathologiques de ces tempéraments, et ceux de schizoïde et cycloïde pour désigner les formes pathologiques. Selon les observations de Kretschmer, les apparentés de patients schizophrènes ont fréquemment un tempérament schizothyme ou, le plus souvent, un tempérament schizoïde. [...]

[...] Cet effet s'expliqués par le blocage des récepteurs NMDA et par des perturbations de la transmission dopaminergique corticale et sous corticale (Mechri A. [123]). Le système de régulation de la dopamine, au niveau sous-cortical, fait intervenir deux circuits : un circuit activateur glutamatergique et un circuit inhibiteur gabaergique. L'expérimentation de drogues telles que la Kétamine ou le PCP exacerbant les symptômes positifs de la schizophrénie, montre un freinage plus fort de la voie inhibitrice associé à une libération massive de dopamine du fait du stress. Le fonctionnement du système dopaminergique n'est pas autonome dans le cerveau. [...]

[...] Les premiers symptômes de la phase prodromique sont dans 70% des cas des symptômes négatifs ou non spécifiques, dans 20% des cas des signes positifs ou négatifs et dans des cas des signes positifs uniquement. Le DSM-III-R décrit une phase prodromique qui n'apparaît plus dans le DSM-IV, les symptômes décrits regroupent des signes négatifs et quelques signes pré délirants (idéation bizarre) ou pré hallucinatoires (expériences perceptives inhabituelles). Les signes prodromiques de la schizophrénie selon le DSM-III (jugés non spécifiques) comprennent : Détérioration nette du fonctionnement par rapport à son niveau antérieur. Retrait social. Difficultés dans le fonctionnement quotidien. Comportement étrange. Laisser-aller dans l'hygiène personnelle et l'habillement. [...]